
Le Snav a réuni assureurs, distributeurs et producteurs pour plancher sur les conditions d'annulation en cas de grippe A.
A la demande du Snav, une réunion a été organisée hier, mercredi 2 septembre, entre producteurs, distributeurs et assureurs au sujet de la prise en charge de la grippe A.
A ce jour, la majorité des contrats d'assurance excluent les épidémies, quelles qu’elles soient. Une compagnie d’assurance ne rembourse donc pas le client s’il annule son voyage en raison de la grippe, qu’elle soit saisonnière ou issue du virus A/H1N1.
Les souplesses qui pouvaient intervenir jusqu’à présent risquent de ne plus être appliquées. Les compagnies d'assurance semblent décidées à respecter stricto sensu leurs exclusions, car le coût d’une épidémie grippale au stade 6 (si plusieurs millions de personnes sont touchées en France) est très élevé. Une des compagnies l’a déjà chiffré pour son compte et parle d’un coût de 30 M€, annulation et assistance comprises.
"Le prix d'une extension de garantie doit être étudié dans une limite raisonnable", plaide Georges Colson, président du Snav. Mais les premières simulations des assureurs tournent autour de 80 € de surprime… ce qui serait difficile à vendre.
”La solution ne peut pas venir uniquement des assureurs, estime Hubert Chemla, président du directoire de l’Européenne d’Assurances. Nous sommes tous dans le même bateau, tour-opérateurs, transporteurs, distributeurs." Et d’évoquer des solutions comme la révision des barèmes d’annulation, la remise à plat des taux de commission sur les surprimes, la flexibilité des transporteurs en cas de maladie. Une seconde réunion est prévue dans les semaines à venir.
Catalina Cueto