Vedettes incontournables de la vallée de la Loire, les châteaux Renaissance se doivent de renouveler leur offre pour attirer toujours davantage. Le coup de projecteur du 500e anniversaire de la Renaissance a laissé des traces, dont il faut profiter.
En Touraine, Chenonceau et Amboise avaient donné l’exemple. Les châteaux d’Azay-le-Rideau, Chinon, Langeais et Loches leur ont emboîté le pas, étoffant ainsi une offre parfaite pour les fêtes de fin d’année: Noël au pays des châteaux. Ils sont rejoints cette année, pour la 4e édition, par Villandry. Du 7 décembre au 5 janvier, chacun des sept sites de la Touraine déclinera le thème comme il l’entend: le roi Nounours prendra ses quartiers d’hiver à Amboise, des contes de Noël seront remis au goût du jour à la Cité royale de Loches, des friandises mettront l’eau à la bouche à Azay, tandis que la forteresse royale de Chinon accueillera diverses décorations du xxe siècle, dont des sapins très contemporains. Avec, bien sûr, des flambées de saison dans les cheminées monumentales! « Il s’agit, à terme, de proposer une offre ambitieuse et pérenne, complémentaire des marchés de Noël de l’est de la France et du ski », énonce l’ADT de Touraine.
Dans le Loir-et-Cher, les mythiques châteaux de Blois, Chambord, Chaumont-sur-Loire, Cheverny, ne seront pas en reste. Blois présentera des costumes, Chambord rivalisera de beauté et élira son plus beau sapin… Partout, des visites groupées sont proposées, avec un peu de temps réservé pour le shopping de Noël!
www.noelaupaysdeschateaux.com et www.noelauxchateauxvaldeloire.com
Sur le stand du Val-de-Loire de l’IFTM, Laurence Champchevrier présentait un château, sis à Cléré-les-Pins en Indre-et-Loire, qui porte le même nom qu’elle… Car, depuis 1728, la somptueuse bâtisse, où Louis XIII aimait séjourner, appartient à la même famille. Pour le plus grand bonheur des visiteurs, les héritiers ont ouvert leurs archives, présentant le château à travers les âges: la Révolution, les guerres pendant lesquelles il devient parfois un hôpital… « On mêle la grande et la petite histoire », dit Laurence Champchevrier. Par exemple, « on a plein de photos de ma grand-mère et de ses sœurs accueillant les blessés ».
Le lieu est ouvert aux groupes, avec même une visite aux chandelles théâtralisée. Toute la famille revêt des costumes pour faire revivre les visites royales de 1619, année de grande canicule. Un cabinet des curiosités pourrait bien être pérennisé et une exposition slow art avec des sculptures réalisées à partir de livres est en réflexion pour 2020. Il semblerait qu’il se trame aussi quelque chose du côté des jardins… Un package autocaristes comprend la visite et le repas. À noter que l’offre VIP propose de passer à table dans la galerie de portraits. Même les randonneurs sont ici les bienvenus puisqu’ils sont autorisés à traverser le parc et le grand domaine boisé.
Ce concours international de jardin, disputé sur 20 parcelles d’environ 210 m2, est devenu un rendez-vous incontournable des créateurs de paysages, de jardins et d’art contemporain. Des artistes, concepteurs, plasticiens et paysagistes venus du monde entier réalisent des jardins sur un thème précis, aménagés en autant de pistes, échiquiers, parcours merveilleux ou conceptuels… Sélectionnées par un jury parmi près de 300 projets, ces installations paysagères évoluent tout au long de leur exposition, la règle du jeu voulant que la beauté du jardin atteigne son apogée en automne. Fin octobre, tout disparaît et c’est durant l’hiver que recommencent les installations et plantations pour l’année suivante. Pour sa 29e édition le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, a choisi pour thème: Les jardins de la terre, retour à la terre mère.
Pour les 20 ans du classement Unesco du Val-de-Loire, les nouvelles ne manquent pas en Touraine. Ainsi le château du Clos-Lucé, demeure de Léonard de Vinci (ou juste « Léonard », comme disent ici les habitués), enrichit son offre en 2020 avec la création d’un espace de 500 m2 faisant la part belle à l’illustre hôte de François 1er, en tant que peintre, mais aussi architecte. Même les jardins, véritables musées à ciel ouvert, refléteront son travail en botanique, génie civil et militaire au fil d’une vingtaine de maquettes.
Autre nouveauté, l’ouverture au public de l’apothicairerie de Catherine de Médicis à Chenonceau, à l’endroit même où elle existait à la Renaissance.
Enfin, depuis 2019, des visites immersives grâce à l’histopad sont possibles à la forteresse de Chinon, à la Cité royale de Loches et au château d’Amboise. Permettant de visualiser des pièces reconstituées, comme à l’époque de François 1er.