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Écosse, voyage au gré des légendes

Destination étranger | publié le : 01.11.2019 | Dernière Mise à jour : 07.11.2019

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Auteur

  • Brice Lahaye

Qualifiée à raison de terre de légendes, l’Écosse offre des paysages à couper le souffle et délivre une histoire riche, souvent teintée de contes et de mythologie. D’Édimbourg à l’île de Skye, en passant évidemment par le Loch Ness, les routes et villes se découvrent toujours accompagnées de récits et anecdotes.

La nuit commence à tomber quand le centre d’Édimbourg se laisse enfin apercevoir. Rendez-vous est donné à 21 h 30 sur High Street. Pourtant si vivante la journée, les lumières de ses commerces sont à présent éteintes et les pubs semblent accueillir leurs derniers clients. Devant l’un d’entre eux, Graeme, guide indépendant, attend les touristes pour une balade d’1 h 30 dans les rues et ruelles de la ville. Pour une première découverte étonnante de la capitale écossaise, faite d’histoires de crimes et de fantômes. À l’instar de celle de la petite Annie, une fillette dont on raconte qu’elle serait morte pendant une épidémie de la peste noire. Dans une petite cour arrière, à l’ambiance déjà peu rassurante, Graeme raconte aux touristes que son esprit serait resté errer dans l’un des caveaux où les malades étaient placés en quarantaine, pleurant pour retrouver sa poupée préférée. Une histoire parmi d’autres, qui n’est que la première de nombreux récits fantastiques ancrés dans l’histoire du pays.

Le lendemain matin, l’ambiance se fait moins horrifique, les esprits sont partis et les artères commerçantes ont déjà repris vie. Le château d’Édimbourg ouvre ses portes, devant lesquelles les touristes étaient déjà nombreux à attendre d’y entrer. L’ancienne forteresse, perchée sur un rocher, a pendant très longtemps été à usage militaire. À présent ouvert au public, le château permet, entre autres, de découvrir les appartements royaux, mais aussi les prisons et l’imposant Scottish National War Memorial, consacré aux soldats ayant péri durant les deux guerres mondiales. Un lieu saisissant, qui permet de bien s’imprégner du passé écossais avant de partir à la découverte du pays. Une dernière petite balade dans les rues du centre-ville et la visite de la capitale se termine au Palais de Holyrood, résidence officielle de la Reine d’Angleterre en Écosse.

Le mystère du Loch Ness

L’heure est déjà venue de prendre la route en direction d’Inverness. Sur le trajet, un arrêt s’impose au Blair Castle, second château d’un périple qui en comptera de nombreux. Celui-ci a la particularité d’être d’un blanc immaculé. Magnifique d’extérieur, il l’est aussi à l’intérieur. Parfaitement préservé, l’édifice appartenant aux Ducs d’Atholl se laisse découvrir à travers une trentaine de pièces, des chambres aux salons, en passant par la salle à manger et la grande salle de bal de style victorien. Une belle entrée en matière avant de parcourir plus longuement les Highlands.

La route doit justement reprendre et après quelques heures, la petite ville d’Inverness une fois franchie, le Loch Ness apparaît enfin. Dans ce lieu de légende, on raconte depuis 1933 – date où il a été pour la première fois aperçu – que vit ici Nessie, le célèbre monstre écossais. Pour en savoir plus sur la créature, une visite du Loch Ness Exhibition Center s’avère nécessaire. À travers plusieurs vidéos, les groupes de visiteurs découvrent son histoire, accompagnée de témoignages de promeneurs qui assurent l’avoir déjà vu. Et ceux d’experts, qui relativisent bien plus son existence… La dernière étude en date, réalisée par un généticien néo-zélandais et publiée en septembre, laisse d’ailleurs penser qu’il pourrait s’agir d’une simple anguille plus grosse que les autres. Mais pas de quoi refroidir les touristes, à l’imaginaire plus développé, qui continuent de scruter les eaux pour le trouver. Et pour tenter de l’apercevoir, rien de mieux que de s’arrêter au château d’Urquhart. Édifié du XIIIe au xvie siècle, le château, aujourd’hui en ruines, offre en effet un superbe panorama sur le Loch Ness.

Le monstre se fait désirer et il faudra revenir une prochaine fois pour espérer le rencontrer. En attendant, il est temps de partir en direction de l’île de Skye. La route à emprunter longe le loch jusqu’à son extrémité, de quoi s’offrir un dernier coup d’œil avant de parcourir de nouveaux paysages. La nature se fait à présent beaucoup plus sauvage, tantôt verdoyante et rappelant le grand nord canadien, tantôt pleine de couleurs, renforcées par le ciel changeant. « Ces Highlands d’Écosse sont une sorte de monde sauvage, rempli de rochers, de cavernes, de bois, de lacs, de rivières, de montagnes si élevées que les ailes du diable lui-même seraient fatiguées s’il voulait voler jusqu’en haut », écrivait l’auteur écossais Walter Scott dans son roman historique Rob Roy, début XIXe. Deux cents ans plus tard, la sensation reste la même… les créatures en moins.

Géant de pierre et bassins de fées

Le pont de Skye franchi – le seul permettant d’accéder à l’île –, une escale est programmée dans la ville principale, point de départ idéal avant de partir découvrir le reste de l’île. On s’y balade aisément à pied, des hauteurs qui offrent une vue superbe sur le détroit de Raasay, jusqu’à son petit port en contrebas, avec ses maisons toutes colorées de tons pastel. En cette fin de journée parfois pluvieuse, parfois ensoleillée, la vie n’est plus dans la rue, mais dans les nombreux cafés et pubs de la ville. Locaux et touristes s’y mêlent pour boire un dernier verre avant de rentrer.

Une douce nuit sur place et il faut désormais s’en aller. Les routes se font à présent beaucoup plus sinueuses, plus étroites aussi, et les « passing places » (ces petits cédez-le-passage sur voie unique) plus fréquents. Il faut quitter le car et partir quelques heures en randonnée pour apprécier les plus beaux paysages de l’île. En commençant par le Old Man of Storr, à quelques kilomètres de Portree. La montée pour y accéder, bien qu’assez pentue, se fait facilement grâce à l’ancien parcours forestier. Avant d’arriver sur un point de vue à couper le souffle, où trône un monolithe de 49 mètres de haut. Là aussi, la légende n’est pas très loin. On raconte que le vieil homme de Storr était un géant qui vivait dans ces montagnes. Au moment de mourir, étendu sur la crête, son pouce serait resté levé…

Plus au sud de l’île, toujours la même ambiance, à la fois paisible et mystique. Près de Glen Brittle, une petite randonnée conduit cette fois-ci les touristes jusqu’au pied de Cuillin Hills, où se trouve un torrent, avec ses petites cascades et fairy pools (bassins de fées), des piscines naturelles où les moins frileux trouvent le courage de se baigner. Ici, pas de conte, mais des paysages enchanteurs. Le soleil fait honneur de sa présence et illumine les sources d’eau cristalline, éclaircissant encore un peu plus leur bleu-vert éclatant. Et laissant, par la même occasion, cette légère impression de paradis.

Le viaduc et le jeune sorcier

Le temps de reprendre ses esprits et le voyage continue en direction de Fort William, nouvelle étape de ce périple écossais. Une petite ville de charme située au bord du Loch Linnhe, qui vaut surtout pour sa localisation, non loin de Glencoe, point de rendez-vous incontournable des alpinistes. Juste le temps d’y passer la nuit et il est temps de partir vers le sud du pays. Avant cela, une halte est prévue à quelques kilomètres de là. À Glenfinnan, le rendez-vous est donné devant la petite station de train. De là, démarre une randonnée d’une trentaine de minutes pour arriver jusqu’au célèbre viaduc. Ici, pas de conte ni légende. Enfin presque, puisque nombreux sont les jeunes fans des livres Harry Potter à venir déguisés en sorciers. Il faut patienter jusqu’à 10 h 45 du matin pour enfin apercevoir le Jacobite Steam Train, le célèbre petit train à vapeur, parti de Fort William en direction de Mallaig. Un moment magique et hors du temps pendant lequel les amoureux de la saga fantastique s’imaginent aisément à bord d’un wagon les emmenant jusqu’à Poudlard.

Retour à la réalité et, la journée bien entamée, la route reprend enfin vers Glencoe et sa vallée. Un bref détour s’impose pour admirer le Castle Stalker – une vraie vue de carte postale! – et les montagnes apparaissent de nouveau. Les décors se font plus sombres, plus automnaux, et la brume venue se poser sur les sommets n’y est sans doute pas pour rien. Les paysages sont plus désertiques, si l’on peut dire ainsi, et les tons plus verts, orange et bruns. Dans ces vastes territoires, les arrêts et point de vue sont courants. Les voitures et cars se suivent et s’arrêtent quelques minutes, à peine le temps de s’imprégner de l’ambiance et d’immortaliser les panoramas qu’offre la région.

La route n’est plus très longue jusqu’à Stirling, dernière étape du voyage. Les lochs longés se comptent, eux, encore en nombre. La ville apparaît au loin, reconnaissable comme Édimbourg, par son château perché sur une colline rocheuse et volcanique. Ce dernier est l’un des plus grands et des plus importants châteaux d’Écosse. Et sans aucun doute, l’un des plus beaux aussi, ce que le touriste remarquera sitôt entré dans la forteresse. Les amateurs d’histoire et d’architecture reconnaîtront également l’inspiration de châteaux français, en particulier celui de Fontainebleau. En y pénétrant, les visiteurs découvrent tour à tour le jardin de la Reine Anne, le palais et ses appartements, la grande salle de réception, la chapelle royale ou encore les impressionnantes cuisines, où étaient préparés les festins royaux. De quoi facilement se projeter quelques siècles en arrière. La visite se termine tout au fond de la cour du château, où se trouve une exposition consacrée aux tapisseries. Apparaît alors, comme un dernier signe, une tapisserie tirée de la série « La Chasse à la licorne ». Évocation, une nouvelle fois, d’une créature imaginaire devenue l’animal officiel de l’Écosse. Un vrai symbole qui marque cette fin de périple à la découverte d’une nation bercée par les légendes.

 

Questions à…

Mylène Campalto, représentante commerciale en France du réceptif Abbey Ireland &UK

Quels sont les atouts majeurs de l’Écosse?

C’est une destination proche, avec laquelle nous avons une histoire commune, « la Vieille Alliance », qui a eu des impacts culturels, symboliques, mais aussi économiques et politiques (pensons juste à Marie Stuart, une Écossaise qui a régné au xvie siècle sur le royaume de France). C’est aussi une destination culturelle, très mystérieuse et mystique: de nombreux symboles (le chardon, le monstre du Loch Ness, le whisky, la cornemuse), des sites de pierres, tels que menhirs et sites mégalithiques, des légendes et fantômes… Et n’oublions pas la livre sterling favorable depuis deux ans!

Comment évolue l’offre à destination des groupes?

La destination est en forte progression cette année. Les circuits classiques comptent pour plus des deux tiers des demandes en Écosse, mais nous avons de plus en plus de demandes de circuits thématiques: histoire, « soft activity », randonnée, découverte authentique, ou encore des lieux de tournage de films et séries. La taille des groupes se réduit, de 20 à 35 pax maximum. Diminution que l’on retrouve aussi côté budget, plus serré!

Quels conseils donneriez-vous avant l’organisation d’un voyage en groupe?

Il faut s’y prendre à l’avance, car le parc hôtelier pour les groupes est très limité sur la côte ouest et dans les Highlands. La plupart des circuits souhaitent inclure Fort William, l’île de Skye voire Oban: il faut bien réaliser qu’il y a peu de structures à même de loger des groupes de 40 personnes et plus. Prévoir une journée et nuit à Glasgow, car la ville bouillonne et est le poumon économique du pays. De plus, le coût d’une nuitée en centre-ville est moins onéreux qu’à Édimbourg. Et, enfin, venir en avant et arrière-saison: à partir de mi-avril et en prolongeant jusqu’en octobre. Les couleurs d’automne y sont magnifiques!

 

Pratique…

Office de tourisme d’Écosse www.visitscotland.com

Croisière sur le Loch Ness www.jacobite.co.uk/fr

Free Ghost Tour Édimbourg www.reeghosttour.com

Réceptif Abbey Ireland & UK www.fr.abbey.ie/uk

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