Menu
S'identifier

Assises du tourisme de groupe : La vallée de la gastronomie

Actualités | publié le : 01.11.2019 | Dernière Mise à jour : 07.11.2019

Crédit photo

Auteur

  • Éric Grandsagne

Les Secones Assises du Tourisme de groupe ont permis de présenter des initiatives exemplaires comme cette coopération interrégionale qui a donné naissance à la Vallée de la Gastronomie de Dijon à Marseille, un projet initié en 2017.

Lancé par la région Auvergne – Rhône-Alpes, et rejoint par les régions Bourgogne – Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur, le projet de création de la Vallée de la Gastronomie est en cours finalisation. Découverte de cette future destination gourmande en présence de Laurent Cormier, directeur délégué au sein d’Auvergne – Rhône-Alpes Tourisme, Olivier Sanejouand, directeur de l’Office de tourisme de Vienne-Condrieu, Donatella Combi de Philibert Voyages, Agnès Vallon de Destination Provence, et Isabelle Brémond, directrice de Bouches-du-Rhône Tourisme.

Laurent Cormier, directeur délégué au sein d’Auvergne – Rhône-Alpes Tourisme: Cela ne fait pas si longtemps que les frontières administratives explosent comme ça, notamment en termes de mobilisation des acteurs sur le territoire pour créer de nouvelles offres. Notre ambition c’est donc d’installer une nouvelle destination de Dijon à Marseille. Mais j’allais dire, on n’a pas le choix. On n’a pas le choix puisque dans un monde en hypermobilité, tout le monde a besoin de bouger et c’est comme ça qu’est arrivé ce projet il y a deux ans, en regardant toute cette vallée du Rhône où on a les plus grands noms de la gastronomie française et les plus grands vignobles. On s’est dit que plutôt que d’aller conquérir de nouvelles parts de marché chacun dans notre coin, on va le faire ensemble, en conjuguant nos marques, en conjuguant nos savoir-faire, et ce n’est pas simplement en mutualisant nos moyens mais c’est vraiment d’installer ensemble une destination nouvelle autour du thème de la gastronomie, un voyage gourmand. Il y a une évolution aujourd’hui dans la demande des loisirs où les gens finalement sont en itinérance permanente au même titre qu’ils le sont au quotidien dans le cadre de leur profession. Il faut entendre ça et il faut bosser ensemble pour répondre à cette demande-là.

La recette du projet

Laurent Cormier: Nous sommes sur des itinérances de 600 km du nord au sud, donc effectivement, dès le début, il fallait prendre attache avec nos collègues éloignés. L’idée est née en Auvergne – Rhône-Alpes. Il nous semblait que le thème de la gastronomie, qui est en fait celui du bien vivre, bien manger, pour remettre un peu les productions du terroir dans l’assiette, s’imposait naturellement. Ainsi, nous avons lancé le projet et tout de suite, nous avons mobilisé nos partenaires en Bourgogne – Franche-Comté et dans la région Sud.

Le patrimoine gastronomique français est reconnu par l’Unesco. Pour ce qui nous concerne, en région Auvergne – Rhône-Alpes, nous travaillons sur une trentaine de marchés dans le monde et, clairement, cette thématique est éligible partout, auprès de sa porte mais aussi à Tokyo, à New York ou dans le nord de l’Europe. Alors effectivement, l’idée, c’est une expérience gourmande mais cette gourmandise, cette gastronomie, ces vignobles ne sont qu’un prétexte d’itinérance pour lever le voile sur d’autres types d’offres, des musées, de la culture, des richesses naturelles…

Des ingrédients bien choisis

Laurent Cormier: Tout le travail consiste maintenant à unir nos forces sur ce que l’on appelle dans nos métiers la production. Il ne faut pas que ce soit une coquille vide, notre échéance c’est d’être prêt au printemps prochain pour créer de toutes pièces cette nouvelle destination touristique La Vallée de la Gastronomie. Nous avons deux types d’offres, d’abord les expériences remarquables, ensuite des offres qui soient adaptées à tous les budgets et toutes les attentes. L’idée c’est de s’entendre dès le départ sur le fait que nous ne sommes pas sur quelque chose servant à valoriser sa marque, mais bien sûr le projet de création d’un nouvel espace récréatif, d’un nouvel espace gourmand, par contre la richesse de cet espace ce sont toutes les marques qui le composent.

Olivier Sanejouand, directeur de l’Office de tourisme de Vienne-Condrieu: Sur ce projet, nous avons été associés très en amont. Nous avons fait quelques paires de réunions en deux ans pour essayer de déterminer un certain nombre de choses, aussi bien avec le CRT qu’avec ceux qui allaient faire l’offre de demain, ceux qui allaient l’animer, ceux qui allaient le mettre en marche. Au-delà d’un travail sur une offre exhaustive, il s’agit avant tout d’une offre qui est très sélective. La Vallée de la Gastronomie, ce n’est pas l’inventaire de tous les producteurs et toute l’offre gourmande habituelle. C’est très exigeant, il faut bien comprendre que ce n’est pas facile d’y être et c’est en cela que le projet est intéressant. La production a des enjeux en termes de contenu et de qualité.

Donatella Combi de Philibert Voyages: Nous avons été concertés dès le début, pour le côté réceptif et autocariste évidemment, mais il y avait aussi des CDT, des CRT, des hôteliers. Tout le tourisme était représenté pour réfléchir ensemble à cette offre. Le lancement officiel a été fait auprès des professionnels cet été. De mon côté, j’ai déjà réfléchi à des circuits thématiques qui pourraient s’intégrer dans cette destination.

Agnès Vallon de Destination Provence: Nous avons déjà des programmes avec une offre d’œnotourisme et de gastronomie. Cette idée de mettre une marque derrière avec la Vallée de la Gastronomie, pour nous c’est très intéressant et très important. C’est une forme de labellisation et de communication extraordinaire.

Isabelle Brémond, directrice de Bouches-du-Rhône Tourisme: Chez nous, MPG 2019 est un projet qui est porté par le département des Bouches-du-Rhône. C’est mille événements sur l’ensemble du territoire avec des partenaires qui sont évidemment des chefs, mais pas que. Et c’est ce qui est intéressant dans la Vallée de la Gastronomie, c’est que c’est le produit qui est au cœur du projet. Aujourd’hui, nous avons une gastronomie qui se réinvente mais par rapport aux autres territoires qui sont autour de moi, nous étions un peu moins connus. MPG 2019 ce n’est qu’une étape, c’est un sujet essentiel pour développer l’attractivité du territoire. Pour nous, c’était évident qu’il fallait travailler sur cette Vallée de la Gastronomie car c’est une filière majeure. Nous allons faire une sélection des offres d’excellence, nous allons aussi proposer des offres uniques et exceptionnelles, c’est ça aussi l’idée. Ce projet nous permet d’être plus fort, y compris à l’international.

Des fondamentaux à faire valoir

Laurent Cormier: Il faut vraiment se dire qu’on ne part pas d’une page blanche. La Vallée de la Gastronomie, si elle est née là c’est parce qu’il y a des initiatives et il y a des noms sur lesquels on va capitaliser, comme les Bocuse d’Or. Nous avons une vraie légitimité parce que non seulement il y a de l’existant, mais en plus, on rapproche une production de terroir des assiettes des chefs. Cela me semble être un enjeu absolument fondamental. Aujourd’hui, on a parfois l’impression avec ces surenchères de classements que l’on est en apesanteur, qu’on est un peu hors sol. Notre ambition, c’est de remettre de l’ancrage territorial, amener ces assiettes-là vers le plus grand nombre. Et puis il y a des projets concomitants, la Cité de la Gastronomie à Lyon, les nouvelles halles gastronomiques à Valence en cours de déploiement, la Cité de Beaune… Tout cela va être au cœur du sujet, pour que chacun puisse se construire son expérience de séjour en fonction des offres qui auront été clairement estampillées pour apporter cette valeur ajoutée et cette excellence (…). Notre enjeu, aujourd’hui, c’est l’offre. Nous avons un site qui recense les différentes candidatures. Il y a un comité de sélection qui examine les offres pour justement monter en puissance et répertorier ces expériences remarquables. Notre job, ça va être de mettre en musique tout cela (…). L’idée, ce n’est pas de mettre en place un énième label. Notre objectif est juste d’installer une nouvelle destination.

Les « frontières » de la Vallée

Dans le cahier des charges géographique de la future Vallée de la Gastronomie, qui va filer de Dijon à Marseille, il y a forcément des limites. « La notion d’appartenance est liée à un temps par rapport à l’axe nord-sud », explique Olivier Sanejouand, directeur de l’Office de tourisme de Vienne-Condrieu. « Cela veut dire qu’il y a eu des choix à faire. La Vallée s’arrête à 45 minutes d’une sortie d’autoroute (A6/A7). Ça veut dire que le Beaufort ou Roanne, pour prendre un pays réputé pour sa gastronomie, n’en font pas partie. C’est aussi pour cela qu’il ne faut pas lâcher l’affaire sur l’éligibilité de l’offre. »

Et Laurent Cormier, directeur délégué au sein d’Auvergne – Rhône-Alpes Tourisme, d’ajouter: « Il faut donner du sens à la Vallée, ne pas tomber dans une chose informe, surtout ne pas perdre de vue le client final. »

Le lancement officiel de la Vallée de Gastronomie a été effectué en juin 2019 auprès des institutionnels et professionnels des différentes régions concernées. Au printemps prochain, il s’agira d’opérer le lancement auprès du grand public en France comme à l’international. Dans la foulée, promotion, communication et commercialisation seront au programme. La sortie des « outils » (site web, etc.) est prévue pour mai 2020.

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format