Après avoir identifié l’an passé l’état du marché, les potentiels de développement du tourisme de groupe et l’interaction entre ses principaux acteurs, nous poursuivons les échanges entre professionnels, publics et privés, pour explorer les freins et les opportunités pour faire de ce tourisme de groupe un marché en expansion.
Deux « expériences » vont mobiliser notre attention à l’occasion de deux débats animés par la rédaction de Bus &Car Tourisme de groupe: le désamour de Paris vis-à-vis des autocars de tourisme et le lancement de la Vallée de la Gastronomie comme nouveau territoire touristique collaboratif. Deux expériences exemplaires, l’une de la difficulté à faire comprendre la place du tourisme de groupe, l’autre, au contraire, de l’intérêt à travailler conjointement en dépassant les frontières administratives.
Depuis quelques années, le divorce est à peu près consommé entre les professionnels du tourisme de groupe et les élus de la capitale. Les 12,5 millions de touristes qui ne surchargent pas les transports en commun ou la circulation individuelle, le milliard et demi d’euros de retombées économiques annuelles, évoqués par le président de la FNTV, Jean-Sébastien Barrault, suffiront-ils à convaincre les différents candidats aux élections municipales de 2020? La municipalité sort ses arguments pour contrer le développement du tourisme de groupe: pollution, rejet d’une partie de la population, faible dépense individuelle, encombrement des voies et espaces publics…
N’y a-t-il pas un terrain d’entente possible? Faudra-t-il sortir Paris, Versailles et toute l’Ile-de-France des circuits en autocar? Les professionnels du tourisme parisien soutiennent-ils cette politique de restriction de la circulation des autocars? Il y a matière à discussion, au-delà de l’affrontement et des polémiques stériles, alors essayons d’y voir plus clair…
Initié en 2016 par la région Auvergne – Rhône-Alpes, et rejoint par les régions Bourgogne – Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur, le projet de création de la Vallée de la Gastronomie est en bonne voie. Il s’appuie sur la reconnaissance du repas gastronomique des Français comme Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’Unesco, et la création des quatre Cités de la Gastronomie à Dijon, Lyon, Tours et Paris-Rungis. De Dijon à Marseille, le long des Nationales 6 et 7, vignobles et terroirs, restaurants et caves vinicoles, artisans et exploitants constituent une véritable mosaïque de produits et de destinations gastronomiques, mais aussi de savoir-faire extrêmement nombreux et variés.
Chacun va-t-il chercher à tirer, en solitaire, ses marrons du feu ou y a-t-il une autre organisation à mettre en place? C’est le choix qu’ont fait les acteurs publics et privés autour de ce projet de Vallée de la Gastronomie, en structurant l’offre touristique et en appelant les opérateurs à se coordonner.
Une initiative exemplaire à bien des égards, qui mérite d’être présentée en détail pour inspirer d’autres régions.
Les intervenants pour les deux tables rondes sont en cours de validation et seront annoncés sur le site des Conférences de l’IFTM Top Resa