Ce n’est pas faire injure au royaume de Bahreïn que de concéder qu’il est bien moins fréquenté que ses voisins de l’Union des Émirats arabes unis, Dubaï en tête, ou que le Sultanat d’Oman. Parti beaucoup plus tardivement que les autres destinations du Golfe dans la promotion de son tourisme, Bahreïn se met dans la course, à la vitesse d’une Formule 1, dont il accueille l’un des grands prix du Championnat du monde.
Le royaume a pour cela quelques atouts dans la manche de son kandoura immaculé, vêtement traditionnel des Bédouins sédentarisés. Bus&Car s’est pris au jeu de faire découvrir la destination et ses opportunités de programmation pour les groupes. Une nouvelle édition de Tour & Group y sera donc organisée, sous le soleil du Moyen-Orient, alors même que les basses températures et les rafales de pluie deviennent difficiles à supporter en France.
Le Royaume est un archipel d’une trentaine d’îles posées dans le Golfe persique, dont la principale, qui abrite la capitale Manama, est à peine plus grande que Malte où s’est déroulé le dernier Tour & Group. Un cordon ombilical routier relie l’archipel à l’Arabie Saoudite, son grand voisin, mais la plupart des liaisons sont assurées par la compagnie nationale Gulf Air.
Éponge pétrolière qui a fait sa fortune depuis une cinquantaine d’années, Bahreïn se targue d’une histoire quatre fois millénaire, quand il s’appelait encore Dilmun, et protégeait le commerce côtier avec son fort, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Ouvert à la visite depuis 10 ans, la colline du fort couvre 17 ha et fait partie des principaux sites archéologiques de la région.
L’histoire du royaume est développée à travers les objets du Musée national, ouvert en 1988, en bord de mer. Le bâtiment est en lui-même une œuvre architecturale qui joue volontiers le contraste entre l’art contemporain et les vestiges millénaires, entre les expositions modernes et la présentation de l’artisanat, des rites et des coutumes du pays. À deux pas, la dimension culturelle de Bahreïn est renforcée par l’Art Centre qui accueille expositions et concerts, ainsi que le Centre régional du patrimoine mondial. En ville, le Bait al Quran présente une collection unique de corans, dont les plus vieux exemplaires remontent au VIIe siècle.
Nation commerçante comme ses voisines, Bahreïn dévoile aussi son vaste souk où se mêlent les odeurs d’encens, d’huiles essentielles, les couleurs des tissus et des tapis, les objets hétéroclites et l’artisanat d’art. Il est situé juste derrière Balb al Bahrain, le palais gouvernemental aujourd’hui en pleine rénovation et agrandissement pour refléter la bonne santé de l’économie.
Loin de se recroqueviller sur son passé, le pays passe pour l’un des plus ouverts et libéraux du Golfe comme on peut le constater dans le Block 338, le quartier piéton animé d’Adliya. Bars et restaurants internationaux alternent avec boutiques de mode et galeries d’art. Cela n’empêche pas les visiteurs d’aller se perdre dans les ruelles étroites de Muharraq, l’ancienne capitale, connue pour ses vieilles demeures typiques de l’architecture arabe.
Ce rapide survol du pays ne serait pas complet sans l’évocation du circuit de Formule 1, au centre de l’île principale. En dehors du Championnat du monde, il sert à tous les amoureux de la vitesse qui veulent s’offrir un frisson à bord d’une voiture de course ou d’un kart de compétition.
Mais le meilleur moyen de vérifier si cette présentation correspond à la réalité, c’est de postuler pour participer au voyage…