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Indaba à Durban, l’heure a sonné pour le tourisme Africain

Actualités | publié le : 01.06.2019 | Dernière Mise à jour : 07.06.2019

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  • Bruno Courtin

Le rendez-vous annuel du tourisme africain, Africa’s Travel Indaba, permet d’avoir une vue d’ensemble sur un marché, aujourd’hui stagnant, mais qui ne demande qu’à progresser avec de nouvelles initiatives soutenues par l’Union africaine.

Avant de sonner officiellement le début du salon professionnel Indaba, où 22 pays africains viennent présenter aux tour-opérateurs étrangers leurs offres touristiques, le ministre sud-africain du Tourisme, Derek Hanekon, s’est fait l’avocat d’un sursaut du continent pour rattraper son retard actuel.

Le continent africain, dans son ensemble, a accueilli 67 millions de visiteurs internationaux en 2018, en progression de 6 % sur 2017, mais avec des effets de vases communicants d’une région à l’autre en fonction des situations géopolitiques ou d’événements climatiques. De plus, quand le tourisme représente 10 % du PIB mondial, il ne compte que pour 8,5 % dans le PIB africain, qui révèle de larges potentiels de progression.

Avec 10,5 millions d’entrées internationales, l’Afrique du Sud est le poids lourd du continent, mais elle stagne sur les arrivées en dehors de l’Afrique elle-même: 2,7 millions de visiteurs, dont 1,6 million en provenance d’Europe (– 2,5 %) L’une des raisons avancées par les TO français présents à l’Indaba est l’augmentation régulière des prix sud-africains qui renchérissent les programmes. De plus, la Tanzanie se montre un redoutable concurrent en matière de safari et bénéficie aujourd’hui de la faveur des clients français.

La promesse d’une ouverture du ciel africain

Mais, dans son discours inaugural, le ministre Hanekon se veut optimiste, comptant sur la diversité et la richesse du potentiel touristique sud-africain et africain d’une manière générale. Il affiche l’ambition de doubler le nombre de visiteurs internationaux à l’horizon 2030, pour passer la barre des 21 millions, quand l’OMT prédit également un doublement pour l’Afrique, au-delà des 126 millions de touristes internationaux à la même date.

L’une des clefs du succès passe par le développement des infrastructures qui permettent de passer plus facilement d’un pays à l’autre, favorisant le tourisme interrégional africain et la proposition de circuits reliant plusieurs destinations africaines. Ce grand projet a pour nom SAATM pour Marché unique africain du transport aérien. Il s’agit d’une convention, qui réunit déjà 23 pays, qui vise à développer les liaisons intérieures, à faire baisser les tarifs et à faciliter le libre accès aux ciels des pays membres de l’Union africaine. Une nouvelle réunion des ministres africains des Transports est prévue sur le sujet au second trimestre 2019.

Dans son vibrant appel final, le ministre Derek Hanekon a exhorté les 1 500 acheteurs présents du monde entier, à privilégier les propositions des opérateurs africains qui se sont engagés dans une démarche responsable vis-à-vis de l’environnement et de la protection des espèces en danger. Son discours a été renforcé par la venue « surprise » d’un président de la République, Cyril Ramaphosa, en pleine campagne de réélection. Il a placé le tourisme au rang des priorités nationales, avec un objectif rapide de libéralisation des visas et de déploiement de nouveaux investissements.

L’Office sud-africain du tourisme achève sa réorganisation territoriale

Le directeur régional pour l’Europe de South African Tourism, Ian Utermohlen, a décrypté la stratégie en cours, fondé sur une nouvelle organisation de ses services. Le marché européen est, à lui-seul, pourvoyeur de 1,6 million de visiteurs sur les 2,7 millions qui viennent en Afrique du Sud hors Afrique. Ce marché est désormais découpé en quatre zones: Royaume-Uni/Irlande, Europe centrale autour de l’Allemagne et l’Autriche, Europe du Nord autour du Benelux et des pays scandinaves, et Europe du Sud autour de la France, Italie, Espagne et Portugal. Cette dernière zone est désormais dirigée depuis Paris par Hloni Pitso, un jeune cadre très prometteur du SAT.

Ce regroupement vise à rationaliser le budget sur les marchés prioritaires, dont la France fait partie. Pour l’exercice en cours, Ian Utermohlen table sur un budget d’environ 15 M€, avec lequel il doit faire face à une situation plus difficile. Après une année 2017 record sur le marché français (+ 27 % et plus de 190 000 visiteurs français), en particulier, et européen, en général, 2018 et les premiers mois de 2019 enregistrent une baisse comprise entre 5 et 10 %. Elle est attribuable au contrecoup de la sécheresse autour du Cap et à plusieurs incidents qui ont fait craindre pour la sécurité des touristes.

Pour I’équipe européenne, la mission est de renverser la tendance avec une communication plus ciblée auprès des tour-opérateurs (36 % des touristes ont acheté un forfait touristique), et des campagnes d’influence sur les réseaux sociaux en direction des différentes niches (64 % des visiteurs sont des individuels qui réservent en direct). Pour la France, le point d’orgue de cette campagne qui conserve la signature « Meet South Africa » « Rencontrer l’Afrique du Sud » sera un road-show de prestataires sud-africains qui prendra le départ en 2020.

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