Les groupes sont en quête de sensation, certains en tout cas. Ils ne se suffisent plus de regarder et de se faire expliquer, ils veulent participer, frôler les extrêmes pour garantir le frisson, l’émotion, le souvenir. Parmi les nombreuses propositions qui se font jour chez les organisateurs, en voici une petite sélection propre à hérisser le poil.
L’escape game est le nouveau jeu qui met en action l’esprit d’équipe, faisant appel à la déduction, l’observation et la rapidité. Parmi les nombreux sites, The Game à Paris se distingue par sa surface: 750 m2 et ses dix salles thématiques qui peuvent accueillir en même temps jusqu’à 55 participants qui auront à choisir entre sept thèmes: sortir d’un avion qui menace de s’écraser, s’échapper d’une rame de métro qui va être percutée, braquer ensemble un casino bien protégé, retrouver le trésor des Templiers enfoui dans un château, libérer une jeune fille enlevée par des malfrats, s’extraire d’un réseau de catacombes angoissant, réussir le parfait hold-up dans une banque. Plusieurs salles sont identiques pour permettre une compétition entre deux équipes. Le niveau de complexité varie et s’adapte au souhait des groupes.
The Game, rue du Cardinal-Lemoine dans le 5e arrondissement de Paris.
Il s’en est passé des choses sur le pavé parisien, des crimes sanglants ou mystérieux à travers les âges, notamment autour du Quartier latin et de l’Île de la Cité, qui abrite la Préfecture de police. My Urban Experience propose des visites au fil des sites qui ont été marqués par ces crimes ou ces grands bandits. Récits, anecdotes, grandes et petites histoires qui se sont déroulées de la rue des Chanoinesses, à l’ombre de Notre-Dame, au gibet de Montfaucon sur les hauteurs du 10e arrondissement. C’est une autre vision de la capitale, qui remonte le temps à chaque étape, brigades du Tigre ou brigands de grand chemin. Une visite à pied par petits groupes pour garder l’intimité des histoires à frémir.
Abri de fortune, l’igloo permet de passer la nuit en altitude dans un confort relatif après avoir gagné le sommet en traîneau à chiens ou en raquettes. L’activité s’est développée sur plusieurs massifs répertoriés sur le site de France Montagnes. À Orcières-Merlette, le plateau de Roche-Rousse accueille les visiteurs au coucher du soleil pour observer les étoiles avant de s’engouffrer dans l’igloo pour la nuit. Encore plus fort, Aventurine Rando propose de le construire soi-même après une marche de deux à trois heures en raquettes pour arriver au bord du lac des Bouillouses entre Les Angles et Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales.
Adieu confort, repas gastronomique et lit douillet, voici le moment d’apprendre à survivre en milieu naturel, à défaut d’être hostile. Dans une forêt proche de Paris, le groupe s’octroie 48 heures de stage pour se débrouiller seul avec le minimum d’accessoires et le maximum d’astuces. Cueillette, chasse nocturne, observation, montage du bivouac, allumage du feu, cuisine rustique, construction d’abri… tout est fait pour apprendre à se débrouiller face à l’imprévu et aux éléments en faisant appel à toutes les ressources insoupçonnées qui se trouvent dans la nature ou qui sommeillent en nous tous. Mike Horn n’a plus qu’à bien se tenir face à de nouveaux aventuriers expérimentés.
En fin de parcours ou pour marquer un événement particulier, que diriez-vous de recevoir le groupe entier dans un bar totalement privatisé. Ce site dédié a listé plus de 3 000 établissements, normalement ouvert au public, dans toute la France, mais que vous pouvez vous offrir pour vous tout seul, moyennant quelques règles à suivre. Une terrasse, un restaurant, une cave voûtée, un bateau ou un roof-top; pour un cocktail, un déjeuner, un dîner ou une fête dansante; pour quelques heures ou pour toute la soirée, le groupe prend possession de son bar avec le personnel à disposition. Outre la mise en relation entre l’organisateur et le gestionnaire du lieu, le site Privateaser fournit quelques guides d’organisation pour réussir son afterworks ou sa soirée anniversaire. Des conseils basiques mais qui vont encore mieux en le disant.
Voilà un atelier qui n’engendre pas la mélancolie. Dans la lignée de microbrasseries qui transposent la fabrication de la bière de l’industrie à l’artisanat, plusieurs ateliers se sont montés pour proposer cette activité réjouissante. Les groupes sont conviés à concevoir leur propre bière à partir d’ingrédients nobles: orges maltés, houblons distingués et épices parfumées. Ensuite, ils sont guidés pas à pas, du choix de la recette à la fermentation, de la mise en bouteille à la dégustation. À la Beer Fabrique, dans le 11e arrondissement, chaque groupe repart, s’il n’a pas tout bu, avec 15 litres (soit 30 bouteilles de 50 cl) de bière brassée directement dans l’atelier avec ses propres étiquettes.