Que ce soit un dimanche ou un lundi, à midi ou à minuit, Collioure (Pyrénées-Orientales) est incontestablement une enclave du paradis sur la côte catalane. Y compris lorsque le ciel de l’avant-saison est voilé à la fin mars.
Ici, dans le petit port des peintres mais aussi des commandos à l’entraînement, tout n’est qu’harmonie à dimension humaine. Le village est devenu une destination touristique de renommée internationale sans renier son mode vie, avec les parties de cartes de l’après-midi au bar des Templiers, avec les tapas du café Sola et les productions locales du marché du dimanche matin.
C’est ici que le peintre Derain avait, comme par magie, retrouvé l’inspiration grâce à la fameuse lumière ventée par son ami Matisse. Et c’est ici que les participants au pré-tour « Roussillon » au workshop de Destination Occitanie ont sans doute touché du doigt la beauté et la profondeur du pays catalan, au point d’avoir envie de faire partager tant de beauté et de sérénité.
À peine le pied posé en plein cœur de la cité en descendant de l’autocar, on rejoint la plage du Boramar; on arpente les ruelles à la découverte des petites boutiques d’artisans d’art. Forcément, le clocher de Notre-Dame-des-Anges, un ancien phare devenu église emblématique, est l’objet de tous les selfies imaginables avant de découvrir, à l’intérieur, une œuvre majeure, le retable du maître-autel du XVIIe. « Il est signé du sculpteur catalan Joseph Sunyer. Il est en buis, facile à travailler, et recouvert de feuilles d’or », explique Dominique Fabre, passionnante et passionnée figure du tourisme de Collioure. C’est elle qui est désormais en charge des groupes à l’OT. Et pour compléter la distribution, voici le repas servi au premier étage de la Frégate: assiette de spécialités catalanes dont les mythiques anchois de Collioure, puis un bar et ses échalotes confites à la grenadine. Cuisine excellente, service rapide et parfait font l’unanimité avant de filer vers Thuir et la visite de l’incroyable maison Byrrh, un site incontournable du savoir-faire catalan.
« J’adore cette région et j’avoue que je suis sous le charme de Collioure. J’ai découvert les richesses de Toulouse qui incontestablement mérite la mise en place d’un city-break avec la ligne directe Mulhouse-Blagnac », s’exclame Myriam Marquès, d’Alsace-Tourisme, motivée pour construire plusieurs circuits de six à sept jours. Elle rêve d’une double destination Collioure-Cadaquès, par la vertigineuse route du bord de mer, avec vue imprenable sur la Méditerranée.
Même intérêt de Marie-Antoinette Petri de Schneider Voyages et de Myriam qui ont découvert la ville de Perpignan, son patrimoine (palais des rois de Majorque, musée Rigaud), son art de vivre et ses animations (Les jeudis de Perpignan et ses festivals dont Visa pour l’image). « Il n’y a pas beaucoup de régions françaises qui poussent leur destination comme l’Occitanie », note pour sa part RémyBentz, Voyages Bentz, qui programme déjà des semaines découvertes et qui met en avant le sens de l’accueil. « On ne cherche plus seulement à être hébergés mais à être accueillis. Les voyageurs veulent vivre des expériences et l’hôtelier à un rôle capital à jouer », poursuit Paul Royer, Royer Voyages à Strasbourg, qui a découvert des établissements « familiaux » capables de répondre à la demande du moment: chaleur et un bar ouvert le soir pour que les voyageurs puissent creuser la convivialité et se fabriquer des souvenirs personnels supplémentaires.