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Le tourisme: combien de divisions?

Éditorial | publié le : 01.04.2017 | Dernière Mise à jour : 24.06.2019

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Le tourisme: combien de divisions?

Crédit photo Éric Grandsagne

Auteur

  • Éric Grandsagne

Comme à l’approche de chaque grand rendez-vous électoral, les candidats cherchent à convaincre les forces vives de leur intérêt vibrant pour leur secteur d’activité, évidemment négligé par l’équipe précédente, évidemment objet d’une réflexion argumentée pour en faire LE secteur de pointe qu’il mérite d’être depuis si longtemps. Le tourisme n’a pas échappé à cet exercice du grand oral auquel les cinq prétendants les plus en vue à la présidence de la République se sont livrés avec plus ou moins d’engagement.

C’est étrange comme il est encore nécessaire de persuader les candidats de livrer leur analyse et leurs intentions sur un pan de notre économie qui pèse bien plus que l’agriculture, largement plus que la culture, au moins autant que la voiture… mais qui ne présente pas toujours à leurs yeux les caractéristiques d’une industrie « sérieuse ». Reste que la suite d’événements tragiques de l’année 2016 a donné un sérieux coup de semonce à la fréquentation touristique, et révélé la relative fragilité d’une activité en concurrence mondiale, qui subit forcément le contrecoup de l’insécurité et de la défiance. Si, pour la plupart des dirigeants politiques, le tourisme en France est – était – une évidence qui ne méritait pas que l’on s’y attarde vraiment, il est en passe de gagner ses galons de priorité nationale au vu des enjeux économiques qu’il recèle.

« Le Vatican: combien de divisions? », s’interrogeait Staline comme pour se moquer de l’importance de ce petit État. On peut reprendre la question de deux façons en ce qui concerne le tourisme. Chacun commence désormais à savoir compter en millions d’emplois et en milliards d’euros pour apprécier l’apport du tourisme à l’économie française. L’absence cruelle de Japonais ces dernières années mobilise les élus de la capitale pour faire le voyage jusqu’à Tokyo et regagner leur confiance. Les plans de sécurité et les campagnes de promotion sont largement alimentés en fonds publics, preuve, au regard des investissements consentis, que le jeu en vaut la chandelle. Il y aura désormais un avant et un après les attentats en matière de reconnaissance du secteur.

Combien de divisions? Cela pose aussi la question de la représentativité. Le tourisme n’aura jamais réussi à mettre sur pied cette fameuse Confédération de tous les métiers qu’il représente. Toutes les tentatives ont échoué. La division est à ce point que les familles ne cessent d’éclater après s’être recomposées. Au pays des quatre cents fromages, pourquoi arriverait-on à parler d’une seule voix en mettant toutes les questions qui comptent sur la table? C’est un peu un doux rêve, mais il est bon de ne pas y renoncer.

Vous verrez d’ailleurs, à travers les prises de position des porte-parole des principaux candidats, que le tourisme est mieux perçu comme une activité transversale. Il mérite ainsi mieux qu’un petit secrétariat d’État autonome et s’impose comme une branche nécessaire d’un grand ministère régalien pour lui donner du poids, quitte à prôner même un rattachement direct au Premier ministre. Une page se tourne peut-être, mais attendons que le virage se confirme dans les faits. Les promesses électorales, vous savez bien…

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