La nouvelle région languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées a été baptisée « Occitanie », à laquelle il faut ajouter en sous-titre « Pyrénées-Méditerranée », avec Toulouse pour chef-lieu. Les deux comités régionaux de tourisme préparent actuellement leur fusion, annoncée officiellement en juin. Le nouveau territoire totalise désormais 30 millions de touristes auxquels sont proposés huit sites inscrits à l’Unesco, 4500 monuments historiques, deux massifs, 220km de littoral… mis en avant lors du MAP Pro.
Réforme territoriale oblige: ce sont 13 départements et pas moins de 4 500 communes qui sont désormais rassemblés sous un même nom « Occitanie » auquel lui a été adjoint la signature « Pyrénées-Méditerranée ». Faisant ainsi référence aux racines et à l’histoire des deux anciennes entités régionales. Cette mention complémentaire accompagnera la communication institutionnelle du conseil régional.
Cette nouvelle appellation – à l’instar des autres nouvelles régions – a été confirmée et validée par l’État dans un décret paru le 29 septembre dernier au Journal Officiel (n’y sont cependant pas mentionnés « Pyrénées-Méditerranée »). Le chef-lieu, Toulouse, a également été confirmé. Dans la foulée, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, annonçait qu’elle allait lancer un concours auprès des étudiants en beaux-arts et designers régionaux pour réaliser la future identité visuelle régionale.
L’Occitanie est donc sur les rails, et la fusion a donné au nouveau territoire, devenu de fait la deuxième région de France, plus vaste que l’Irlande et deux fois plus étendu que la Catalogne et la Belgique, des atouts supplémentaires. Et a fortiori sur le plan touristique. La fusion des deux comités régionaux du tourisme – languedoc-Roussillon (Sud de France Développement) et Midi-Pyrénées – a été officiellement annoncée en juin dernier.
Ce même mois de juin a été nommée Virginie Rozière, à la double présidence des deux structures institutionnelles, dans la perspective de réunir les deux comités régionaux pour n’en former qu’un au service du tourisme régional. « Des défis importants nous attendent, que nous pourrons relever ensemble. Ce que je défends, c’est l’idée d’un CRT ambitieux avec des missions et des compétences étendues, a déclaré Virginie Rozière dès sa nomination. Ma vision est que le CRT doit être le bras armé de l’action régionale pour le développement touristique », et d’insister sur la nécessité de la concertation et du lien avec l’ensemble des acteurs du tourisme. « Renforcer, resserrer les liens avec tous les acteurs qui, sur le territoire, font le maillage de l’économie touristique, que ce soit au plan local ou départemental, est à mon sens primordial ».
Il y aura donc un seul comité régional du tourisme, avec deux implantations géographiques: l’une à Toulouse et l’autre à Montpellier. Le périmètre de ses missions reste encore à définir, mais devrait être listées très prochainement. D’ici, sans doute, la tenue des Assises Régionales du Tourisme qui se tiendront les 21 et 22 novembre prochains à Narbonne.
S’il reste encore fort à faire, l’Occitanie a cependant déjà fait parler d’elle (et de ses attraits touristiques) à travers deux campagnes de communication télévisuelle. « Dès janvier, nous avons axé sur le thermalisme », indique Nicole Pradines, directrice Promotion Commerciale, soulignant par ailleurs que l’Occitanie est désormais « la première région thermale de France ». Comptabilisant 38 stations de sport d’hiver, 22 stations littorales ou encore 81 stations classées tourisme. « La seconde campagne, réalisée sur mai et juin, s’est voulue plus généraliste sous le slogan « Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénéess, mon nouvel horizon » sous la forme d’un spot publicitaire de 45 secondes », poursuit-elle. Et qui sait, alors que d’autres campagnes sont prévues, l’une d’entre elles portera peut-être sur l’œnotourisme, car la « nouvelle région » peut aussi se prévaloir aujourd’hui de posséder « le plus grand vignoble du monde » en superficie sous appellation d’origine (ses 273 000 hectares produisent environ 15 millions d’hectolitres par an).
La deuxième initiative commune a été la promotion et la mise en avant de l’offre touristique de l’Occitanie/Pyrénées-Méditerranée dans le cadre dernier MAP Pro! Comme en témoignait la bannière située au dessus de l’espace rassemblant pas moins d’une trentaine de prestataires, « certes principalement issus de la région Midi-Pyrénées, faute de temps pour s’organiser différemment, reconnaît Nicole Pradines, ce qui n’exclut évidemment pas la promotion et la valorisation des attraits touristiques de la nouvelle région, bien au contraire ». En témoignaient des supports estampillés « Occitanie » comme une carte touristique, un magazine du tourisme ou encore La lettre des professionnels du tourisme régional datant de juillet etdévoilant uniquement toutes les nouvelles offres, « un document spécialement dédié aux autocaristes, aux agences réceptives ainsi qu’aux tour-opérateurs », précise Nicole Pradines. Deux par an seront désormais envoyés par mail, et la seconde est annoncée pour décembre prochain..
Enfin, une dernière initiative commune a consisté à organiser le 1er octobre dernier la convention du Groupe Accor à Toulouse, avec visites de sites (Albi, Cordes…) « qui incluait aussi un workshop où l’ensemble des 13 départements de la nouvelle région étaient représentés », ajoute Nicole Pradines.
Si pour l’instant, le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées font web à part, « il est néanmoins d’ores et déjà possible de se rendre sur monnouvelhorizon.com pour avoir un large aperçu de l’offre touristique régionale », indique Nicole Pradines. Sachant qu’en bas de la page d’accueil, deux liens permettent de se rendre soit sur le site Sud de France (Languedoc-Roussillon), soit sur celui de Midi-Pyrénées. En attendant la probable mise en place d’un site commun.
Pour les professionnels du tourisme de groupe sont à ce jour accessibles sur chacun des deux sites du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées toutes les informations nécessaires et utiles pour programmer tous circuits ou séjours au fil des attraits touristiques des deux territoires. Un onglet « destination groupes » est ainsi en ligne du côté de Sud France Développement proposant notamment un e-book numérique renfermant des produits. La structure organise également une « convention groupes » (la prochaine se tiendra au Pont du Gard les 25 et 26 novembre et réunira 50 prestataires spécialistes de l’accueil de cette clientèle… en région Occitanie). De son côté, Midi-Pyrénées propose un onglet « en groupes » listant des hébergements et des agences réceptives. A l’instar de Sud de France Développement est mise en place tous les deux ans l’opération « Destination Midi-Pyrénées » sur trois jours combinant huit éductours et un workshop. « Les deux comités régionaux de tourisme développent tous deux une activité groupes, sans la partie commercialisation, résume Nicole Pradines. Leur mission est avant tout d’être des facilitateurs d’affaires, et de promouvoir l’offre ». Enfin, les deux opérations menées aujourd’hui par les deux comités régionaux du tourisme à destination des prescripteurs de voyages en groupe pourraient être amenées à évoluer. Voire n’en faire qu’une… A suivre en 2017.
– 30 millions de visiteurs par an
– 3,4 millions de lits touristiques
– 14 milliards de consommation touristique, soit 10 % du PIB régional, au quatrième rang au niveau national
– 107 000 emplois salariés, dont 87 000 liés au tourisme local
– Première région pour la fréquentation touristique française (12,6 % de part de marché)
– Première région en nuitées dans l’hôtellerie de plein air (21 % dans les campings)
– Troisième région pour la fréquentation touristique étrangère (en hôtellerie traditionnelle et de plein air, soit 10 % de part de marché)
– Quatrième région en nuitées hôtelières (8 % des nuitées totales en hôtellerie)
– Troisième région en nuitées dans les hébergements collectifs (13 % des nuitées totales en auberges de jeunesse, résidences de tourisme et villages de vacances)
– Principales clientèles: France (79 % des nuitées en hôtels et campings), suivie des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la Belgique
– Près de 50 % de la clientèle française est originaire du Sud de la France et 21 % de l’Ile-de-France