Menu
S'identifier

Democratia delenda est!

Éditorial | publié le : 01.04.2015 | Dernière Mise à jour : 01.04.2015

Image

Democratia delenda est!

Crédit photo Pierre Cossard

Auteur

  • Pierre Cossard

Caton l’Ancien doit se réjouir. Son désir obsessionnel de détruire Carthage lui a survécu. L’attentat du 18 mars à Tunis, qui a coûté la vie à au moins 20 touristes dans l’enceinte du musée du Bardo, participe de la même volonté assassine, celle d’effacer de la surface de la Terre une civilisation originale. Pour la Rome de l’époque, il s’agissait d’éliminer un concurrent dans la domination politique et commerciale du bassin méditerranéen. Pour les fous de Dieu d’aujourd’hui, l’intolérable n’est rien d’autre que la seule vraie démocratie née du Printemps arabe de 2010. Le choix du lieu est symbolique. Ce musée est le trait d’union historique entre une culture multimillénaire et la Tunisie moderne. Il est aussi stratégique, puisque le pays vit en grande partie du tourisme. Une manne qui peine à retrouver son niveau d’avant la révolution. En priver la Tunisie reviendrait à la plonger dans la misère, terreau fertile de tous les obscurantismes. Les meurtres commis en ce lieu peuvent bien nous paraître absurde de brutalité, il n’en est rien. La disparition de Carthage en son temps marqua le début d’une domination de presque huit siècles de la pensée gréco-romaine sur tout le Moyen-Orient. Un courant qui ne s’inversera qu’avec l’arrivée de l’Islam. Que signifierait aujourd’hui la plongée de la Tunisie dans le chaos? L’histoire est pleine de lieux et de moments symboliques. Sarajevo, Stalingrad ou Pearl Harbor parlent à nos mémoires occidentales comme des endroits où le sort du monde a basculé. Peut-être en est-il aujourd’hui de même avec Tunis? Face à la réalité nouvelle qui est désormais nôtre, il ne suffira pas de proclamer « Je suis Tunisien ». C’est de courage et de détermination dont il va falloir faire preuve. Courage de nommer ceux qui sont bel et bien en guerre contre les notions de démocratie, de liberté de penser et de dire, de liberté de croire ou pas. Autant de concepts trop souvent noyés dans le marigot quotidien des seules contingences économiques. Quant à la détermination, il faudra l’appliquer à faire clairement triompher ces idées qui fondent notre monde. Car, comme dans tout conflit, il y aura à terme un vainqueur et un vaincu. Et il y aura bien un prix à payer pour être du bon côté. Nous commençons tout juste à le comprendre…

Stupiditas delenda est!

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format