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C’est Guignol…

Éditorial | publié le : 01.10.2014 | Dernière Mise à jour : 01.10.2014

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C’est Guignol…

Crédit photo Pierre Cossard

Auteur

  • Pierre Cossard

Le spectacle est affligeant. Pouvait-on vraiment imaginer pire scénario que celui de l’éphémère secrétaire d’État Thévenoud en ces temps de crise de confiance générale dans la chose politique? Après l’affaire Cahuzac, le quidam moyen – confronté en ce moment même à sa feuille d’impôts – ne pensait certainement pas que d’aucuns puissent s’asseoir au Conseil des ministres l’esprit tranquille sans avoir payé le fisc depuis trois ans. Pire! Le personnage en question est connu comme donneur de leçon fiscale – le florilège de ses déclarations apparaît aujourd’hui surréaliste – et fut rien moins que vice-président de diverses commissions sur des sujets sensibles ces deux dernières années. Le plus amer ne vient pas de ce mauvais choix de casting, le plus ahurissant est que Monsieur Thévenoud ait pu accepter ce poste en pleine connaissance de sa situation fiscale.

Dès lors, que peut-on attendre de ces types de profils lorsque leur sont confiés un maroquin? De quel sens des responsabilités peuvent-ils se prévaloir? Enfin, les professionnels d’un secteur sensible et essentiel à ce qui reste de l’économie française comme celui du tourisme ne méritent-ils pas mieux? Pour sa défense, l’homme plaide aujourd’hui la négligence. On en viendrait presque à le préférer malhonnête, au moins aurait-on pu l’espérer compétent dans le traitement des dossiers en attente… De fait, tout concourt désormais à la mise en difficulté de cette activité: à l’instabilité économique est venu s’ajouter un nombre grandissant de flous réglementaires, fiscaux, sociaux et institutionnels savamment entretenus par les allers-retours permanents – certains parleront de zigzags – du pouvoir concernant nombre de sujets importants. Au fond, ce ne sont pas tant les mauvaises décisions qui plombent le devenir des entreprises, que l’absence de décisions claires. Laisser entendre par exemple qu’une majoration de la TVA à 22 % est à l’étude se révèle bien pire que de le décider franchement. Comment se projeter dans l’avenir sur une base comptable dont on sait désormais qu’elle peut s’avérer erronée du jour au lendemain?

Et peut-on croire encore les dénégations diverses en provenance de Bercy? Il ne manquerait plus qu’une guerre éclate aux portes de l’Europe ou que le Moyen-Orient entre en ébullition…

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