OT. L’ouverture du musée de la Grande Guerre à Meaux a été l’occasion pour la structure institutionnelle de s’intéresser de plus près à la clientèle groupes. Au point d’embaucher fin 2012 une personne en charge de développer ce marché, puis d’éditer, pour la première fois, en mars dernier une brochure dédiée, complétée d’un site web.
Depuis son ouverture le 11 novembre 2011, le musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux
Si aujourd’hui, le package groupes le plus vendu est celui qui combine la visite du musée de la Grande Guerre, un déjeuner dans un restaurant et une visite de la cité épiscopale (“Meaux, l’incontournable”), il n’en reste pas moins que l’offre meldoise compte des sites aussi divers que sont le musée Bossuet (peintures françaises des XVIIe et XVIIIe siècles), le Jardin éponyme, les canaux, les moulins, le centre historique, la découverte du Brie de Meaux, le parc naturel du Pâtis (le plus grand parc naturel urbain de l’île-de-France situé au centre de Meaux) ou encore l’usine élévatoire de Trilbardou, (usine de pompage construite sous Napoléon III). Et parce que l’office de tourisme a signé des conventions de partenariat avec d’autres territoires ou sites touristiques, dont le château de Vaux-le-Vicomte, l’office de tourisme de Provins, celui de Fontainebleau, de Jouarre, de la société Champagne Pannier,…, l’offre touristique meldoise s’est enrichie d’autres découvertes. C’est en 2011 que tout a “basculé” pour la structure institutionnelle, en attendant l’ouverture du musée de la Grande Guerre. L’une des premières étapes a consisté à passer d’un statut de régie à celui d’Épic, ouvrant ainsi là l’office de tourisme les portes de la commercialisation. Exclusivement à destination de la clientèle groupes. “Auparavant, ce marché ne constituait pas une réelle priorité, et c’était le département via la structure Seine et Marne Tourisme qui s’en chargeait, reconnaît Christophe Gavet. Avec l’arrivée du musée, la donne change. C’est un coup de projecteur porté sur la ville lui permettant ainsi de valoriser et promouvoir son offre touristique existante”.
L’année 2011 fut celle de la restructuration et de la réorganisation de l’office de tourisme. Avec notamment la mise en place d’un certain nombre d’outils de communication. Une charte graphique a même été créée, et l’office de tourisme a procédé à la refonte de ses éditions (elles ont été mises à jour et enrichies). En 2012, face au succès du musée de la Grande Guerre, la structure institutionnelle voit de plus en plus arriver des demandes de cotation pour des groupes (plus de 600!), tant pour le site que pour ses environs. La même année, l’office de tourisme obtient son numéro d’immatriculation auprès d’Atout France. Dans la foulée, un site internet voit le jour en mars, une présence jugée indispensable pour être visible à l’échelle nationale et internationale, et capter plus facilement de nouvelles clientèles. “Un travail de référencement a été effectué afin que le site arrive en première page des recherches Google, un site qui est régulièrement mis à jour et présente, outre les ressources touristiques et patrimoniales du territoire, l’actualité événementielle du Pays de Meaux”, indique Christophe Gavet. Le téléchargement des brochures de l’office de tourisme est également possible. Quant aux packages groupes proposés par la structure institutionnelle, ils sont eux aussi en ligne et proposés aux internautes via l’onglet “professionnels et groupes” depuis mars dernier. La mise en place d’une newsletter est en projet. Elle devrait mettre l’accent sur les nouveaux produits développés en cours d’année, mais aussi sur des offres tarifaires privilégiées.
Et c’est en mars dernier que la première brochure groupes a vu le jour. Son nom: Bienvenue au Pays de Meaux. Christophe Gavet: “La conception d’un tel document nous paraissait indispensable. Il nous fallait impérativement faire connaître notre offre auprès des prospects groupes, une offre désormais structurée et adaptée à cette cible de clientèle. Nous bénéficions d’un catalyseur que constitue le musée de la Grande Guerre pour mettre en avant de nouvelles filières touristiques meldoises et alentours, que sont le patrimoine, la nature ou encore la gastronomie”. Sur une quinzaine de pages, elle rassemble principalement les visites guidées et les formules à la journée, auxquelles s’ajoutent deux séjours de deux jours (“escapade briarde” avec Meaux, Trilbardou et Jouarre, et “que le spectacle commence” axé sur Meaux et Vaux-le-Vicomte), ainsi qu’une rubrique tourisme d’affaires. “La réalisation de cette brochure s’est faîte en équipe, en tenant compte des demandes des clients, révèle Christophe Gavet. Par ailleurs, nous avons tenu à mettre en avant dans la production nos partenariats avec les d’autres territoires”. Les produits rassemblés sont, bien sûr, modifiables. “Et nous travaillons également sur mesure”, ajoute-t-il. Cette brochure est adressée sur la base d’un fichier listant les associations et les clubs “qui ont été nos principaux clients l’an passé”, indique Christophe Gavet, mais aussi aux autocaristes, tour-opérateurs et agences de voyages. Ciblant principalement l’Ile-de-France, avec pour souhait cette année “de développer les marchés de province, comme le Loiret ou encore le Rhône”, confie-t-il. Des nouveaux bassins de clientèle que l’office de tourisme du Pays de Meaux compte toucher en participant à des salons. Par ailleurs, il est aussi question de démarcher cette année des autocaristes français, et d’organiser des éductours.
“Dans la brochure (l’édition 2014 devrait cette fois paraître fin 2013, ndlr), les tarifs mentionnés sont les mêmes pour tous, que l’on soit associations ou professionnels, poursuit Christophe Gavet. Mais, nous réfléchissons actuellement à des stratégies commerciales spécifiques pour les autocaristes, les tour-opérateurs ou encore les agences de voyages”. Les prix sont définis à partir d’un groupe de 25 pax, avec une gratuité par tranche de 25 payants.
“En marquant notre volonté de nous positionner sur ce marché groupes, nous espérons cette année que leur nombre sera évidemment au moins équivalent à celui enregistré l’an passé, soit 355, conclut Christophe Gavet. Notre objectif, par ailleurs, est aussi d’être référencé auprès des professionnels, que nos produits intègrent leurs brochures”. Un dernier souhait d’autant plus motivé que c’est déjà chose faite chez quelques tour-opérateurs et autocaristes.
Le Pays de Meaux est le nom de la Communauté d’agglomération qui rassemble 18 communes.
L’an passé, l’office de tourisme du Pays de Meaux a réalisé un chiffre d’affaires de 265 216 euros, et accueilli 355 groupes. À 79 %, ces derniers proviennent d’Île-de-France, à 20 % de départements limitrophes à la Seine-et-Marne et autres, et 1 % de l’étranger (principalement Britanniques).
Quant au "top 3" des sites les plus visités, il s’agit – sans surprise – du musée de la Grande Guerre de Meaux (91 % des ventes groupes de l’office de tourisme incluent le site), suivi de la Cité épiscopale… de Meaux et enfin de l’espace dédié à la découverte du Brie… de Meaux.
"71 % des groupes préfèrent les packages avec visite (s) guidée (s), 20 % optent pour la billetterie sèche (uniquement les entrées pour le musée) et 9% choisissent des packages en visite libre", complète Christophe Gavet, directeur adjoint de l’office de tourisme du Pays de Meaux. "Grâce à la vente de packages à destination des groupes, le Service Patrimoine a vendu l’an passé, un total de 574 visites (soit un nombre de visites multiplié par quatre par rapport à 2011, ndlr), dont 359 visites du musée de la Grande Guerre, soit 62,5% des visites proposées aux groupes", conclut-il.
L’association "Tourisme & Mémoire: le réseau touristique du front occidental", regroupant tous les offices de tourisme de cette zone géographique s’étendant de la Belgique à Suisse, a été créée par les offices de tourisme du Pays de Meaux (la structure institutionnelle a en charge le marketing et la communication) , de Verdun, de Reims et de Château-Thierry. L’objectif principal est la préparation du centenaire de la Première Guerre mondiale, "avec l’idée de pérenniser des actions au-delà de 2018", indique Christophe Gavet, directeur adjoint de l’office de tourisme du Pays de Meaux. Le but est de mettre en place des actions et des produits communs, "afin de générer des flux entre les différents sites et donc davantage de visites", poursuit-il. Sur ce thème de "tourisme de mémoire", Meaux met en avant son musée de la Grande Guerre (116 000 visiteurs en 2012, dont 35,6% de groupes) dont la collection – unique en Europe – rassemble plus de 50 000 objets et documents, des reconstitutions de champs de batailles et de tranchées, 200 uniformes,… Autres sites à ne pas manquer: le circuit des champs de bataille de la Marne, le monument américain, le mémorial de Charles Péguy,… Sans oublier le nouveau spectacle historique de Meaux, le guetteur de lumière, qui plonge au cœur de la Grande Guerre. Une fresque historique jouant au rythme des sons et lumières grâce à l’implication de 500 acteurs bénévoles dans un décor naturel qu’est la Cité épiscopale (de juin à septembre, durée 90 mn). L’an dernier, 10 439 places ont été vendues.
"Une réflexion sur la mise en place d’une maison/musée du Brie à Meaux est menée par l’office de tourisme, indique Christophe Gavet, directeur adjoint de l’office de tourisme du Pays de Meaux. Cette réflexion rejoint la volonté du département de Seine-et-Marne de valoriser la filière Fromages & Brie". Aujourd’hui, dans le cadre de la Cité épiscopale de la ville est proposé un espace de découverte du Brie de Meaux où sont dévoilées aux groupes l’histoire et la fabrication de ce fromage à la renommée internationale, suivie d’une dégustation accompagnée d’un vin. "Il s’agirait de revaloriser cet espace meldois à travers une mise en scène plus moderne au sein d’un lieu d’exposition plus vaste, et ce autour d’une future Route des Fromages, qui inclurait aussi les villes de Coulommiers et de Melun", ajoute-t-il. Par ailleurs, l’office de tourisme a rencontré la société Lactalis (société fromagère de Meaux-Saint Faron) qui s’est montré intéressée par l’ouverture de son site aux visites de groupes, et n’exclurait pas un partenariat avec la structure institutionnelle, "mais à ce jour, il n’y a aucune avancée concrète", indique Christophe Gavet.