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Bratislava, l’oubliée d’Europe centrale

Destination | publié le : 01.05.2013 | Dernière Mise à jour : 01.05.2013

Auteur

  • Thierry Joly

Focus. Ville à taille humaine, sûre et paisible, bâtie sur les rives du Danube, Bratislava possède un charmant centre historique facile à découvrir en un week-end. Une destination peu recherchée qui mérite que l’on s’y intéresse.

L’une des plus petites capitales de l’Union européenne, Bratislava est une destination peu courue par les Français bien qu’elle possède un centre historique ravissant et bien restauré. Eclipsée par ses célèbres voisines, Vienne et Prague, elle souffre en effet d’un déficit de notoriété dû à une faible couverture médiatique et à l’absence d’un office de tourisme slovaque à Paris.

Par ailleurs, depuis la faillite de la compagnie aérienne Sky Europe, il n’y a plus de liaisons aériennes directes avec la France si ce n’est depuis Beauvais avec Ryanair. Ceci dit, l’aéroport de Vienne n’est qu’à soixante kilomètres, soit à peine une heure de route, et la Slovaquie étant membre de l’Union européenne, il n’y a aucune formalité à la frontière. Il existe même des catamarans reliant les centres des deux capitales en tout juste une heure et quinze minutes via le Danube. Une durée de trajet qui autorise les allers-retours dans la journée. Organiser un court séjour à Bratislava ne pose donc aucun problème. Ses monuments comme ses infrastructures hôtelières et la gastronomie locale sont propres à satisfaire la clientèle hexagonale. De taille modeste, son centre historique se découvre aisément à pied, en un ou deux jours, selon que l’on se contente de se promener dans ses murs ou de visiter aussi quelques musées. Un troisième jour permet des excursions dans ses environs.

Coupée en deux par le Danube, la ville concentre tous les sites touristiques sur sa rive nord aisément identifiable au château qui la domine depuis un éperon rocheux. Edifice gothique remanié à la Renaissance puis au XVIIIe siècle, il a été presque entièrement détruit en 1811, et c’est une reconstruction assez fidèle réalisée à l’époque communiste que l’on voit aujourd’hui. Le seul moyen d’y accéder, et de profiter de la vue qu’il offre, est de visiter le musée archéologique et historique slovaque installé dans son enceinte. À ses pieds s’étend le cœur historique, un quadrilatère d’environ un kilomètre de côté où nombre de rues sont piétonnes. C’est dans ce petit périmètre que se trouve la quasi-totalité des édifices gothiques, renaissance, baroques et classiques qui font son charme. Car si Bratislava n’a rang de capitale de la Slovaquie que depuis 1993, date de l’indépendance du pays, elle a été dans le passé, et pendant plusieurs siècles, l’une des principales comme des plus florissantes villes de l’Empire des Habsbourgs et du Royaume de Hongrie. Elle fut même la capitale de ce dernier du XVIe au XVIIIe siècles, et abrita sa première université. D’où son patrimoine architectural. Le joyau en est le Palais Primatial, construit à la fin du XVIIIe siècle et qui renferme de rares tapisseries anglaises du XVIIe siècle. Détail historique important pour les Français, c’est là en 1805, après la bataille d’Austerlitz, que fut signé le traité de Presbourg, nom allemand de Bratislava.

Parmi les autres monuments à voir, citons l’hôtel de ville gothique et sa cour renaissance, la cathédrale Saint-Martin, l’église franciscaine, l’église Sainte-Claire ainsi que la Tour Saint-Michel. Haute de 51 m, dotée d’un clocheton à bulbe à l’époque baroque, c’est en fait l’une des anciennes portes d’entrée de Bratislava et le dernier vestige des remparts. Elle donne accès au secteur le plus animé de la vieille ville. Les ruelles aux maisons anciennes y regorgent en effet de bars, de tavernes et de restaurants. Y boire où y manger des spécialités locales sont à des prix bien plus abordables qu’en Europe de l’Ouest, même si le pays a adopté l’Euro. Entourée d’établissements plus haut de gamme, la place Hviezdaslov faisant face à l’opéra offre une ambiance plus calme, plus cosy. Tout comme la place où s’élèvent l’ancien hôtel de ville et le palais abritant l’ambassade de France.

Toujours à distance de marche, mais juste en dehors du cœur historique, deux autres monuments méritent un coup d’œil. Le premier est l’église Sainte-Élizabeth plus connue sous le nom d’Eglise Bleue en raison de sa couleur, un étonnant édifice style Art Nouveau hongrois construit au début du XXe siècle. Le second est le Palais baroque Grassalkovitch, résidence du président slovaque depuis 1996, mais que l’on ne visite pas. Enfin, à une quinzaine de minutes de car du centre s’élèvent les imposantes ruines de la forteresse de Devin, détruite par Napoléon en 1809. Une visite également intéressante pour la beauté du site, au confluent du Danube et d’un de ses affluents.

Découvertes alentours

Les groupes disposant de trois jours peuvent partir à la découverte du vignoble des Petites Carpates et des villages viticoles de Pezinok, Senkvice et Modra, à une trentaine de kilomètres de la capitale. Méconnus en France, les vins de cette région sont excellents, en particulier les blancs, et plusieurs caves accueillent les groupes dans des bâtiments vastes et modernes. Citons Karpatska Perla, un domaine familial produisant des crus renommés ou encore Elesko, propriété d’un magnat russe, qui recèle en outre un petit musée abritant 120 œuvres d’Andy Warhol. Une excursion parfaitement faisable sur une demi-journée et qui, sur un jour peut être combinée avec une visite de Trnava, ville située une trentaine de kilomètres plus loin. Surnommée la Rome Slovaque pour ses nombreuses églises gothiques et baroques, elle possède également un charmant centre historique toujours ceinturé de ses remparts médiévaux où il est agréable de se promener.

L’avis d’un pro: Géraldine Chachourine, directrice de la production chez Amslav

Quels sont les attraits de Bratislava?

Le centre historique est très mignon et recèle un patrimoine culturel intéressant. Par ailleurs, c’est une destination très abordable où l’on peut trouver en week-end des chambres en hôtel trois étoiles+ autour de 50 euros la nuit. La gastronomie locale est également attractive, là encore à des prix raisonnables avec des menus composés de trois plats autour de 12 à 13 euros.

Quelle durée de séjour conseillez-vous?

Il y a de quoi occuper un week-end, voire trois jours avec les villages viticoles et les sites touristiques des environs.

Quels sont les types de séjours actuellement les plus demandés?

Depuis qu’il n’y a plus de liaisons aériennes directes depuis Paris, nous avons très peu de demandes de week-end car les gens ne réalisent pas que l’aéroport de Vienne est très proche. Pour l’heure, nous vendons donc essentiellement Bratislava dans le cadre de circuits sur la Slovaquie, de circuits en Europe Centrale et de combinés avec Vienne et Prague.

Propos recueillis par Thierry Joly

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