Les tour-opérateurs spécialistes des voyages des jeunes sont dépendants la fois du Code du tourisme et du code de l'Action et de la Famille. La combinaison des deux contraintes post-Covid19 a conduit la majorité d’entre eux à jeter l’éponge pour la saison 2020.
Le protocole de fonctionnement des voyages et séjours de jeunes, qui a été présenté aux professionnels du secteur (Voir le document en cliquant sur ce lien) a jeté le trouble dans le secteur tant la contrainte de distanciation physique au sein des groupes constitués est à la fois contraignante, humainement et financièrement : une distance d’un mètre à tous les moments de la journée pour dormir, pour manger, pour bouger, pour faire les activités est ingérable,
Le constat est rude pour l’un des collectifs de TO qui annonce : « à ce jour, plus de 85% des opérateurs de notre groupement Resocolo ont jeté l'éponge. Ils annulent l'ensemble de leur séjour et remettront 100% de leur personnel en chômage partiel. »
« Nous subissons toutes les règles qui doivent être mises en place dans les structures d'hébergement touristique accueillant du public ainsi que l'ensemble des règles sanitaires mises en place par les différentes Fédérations sportives ou culturelles. Toutes ces règles vont augmenter les coûts d'environs 30 % sur les différents séjours car nous allons devoir réduire nos capacités d'accueil lors des activités ; les groupes devant être plafonné à 11 jeunes plus un encadrant. Augmentation du coût de production qui sera difficile à répercuté sur les clients à moins d'un mois des premiers départs ».
Interrogé récemment par notre rédaction, Yves Verdié, l’un des principaux acteurs via sa fililale Open Class, nous avait indiqué que les conditions économiques étaient impossibles à gérer et qu’il préférait supprimer tout son programme 2020, et qu’il espérait pouvoir rebondir l’an prochain.
Pour les tour-opérateurs juniors, c’est un véritable gâchis « d'autant plus que toutes les études montrent que les enfants ne sont pas atteints par la maladie ».