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Municipales : ils font campagne sur la limitation du tourisme

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Politique | publié le : 13.03.2020 | Dernière Mise à jour : 13.03.2020

Crédit photo AdobeStock

Dans une tribune parue dans le journal Le Monde, le géographe Victor Piganiol constate que les « les candidats affichent une vision punitive du tourisme ».

La limitation du tourisme semble devenue un thème de campagne pour nombre de candidats aux élections municipales. C'est ce que constate Victor Piganiol, chercheur au CNRS. Ainsi, à Colmar, cité prisée des touristes, on voit fleurir dans les programmes des candidats des propositions pour un tourisme “qualitatif“, qui est préféré au ”surtourisme”.

Le géographe observe que « l’accueil des touristes s’est imposé comme l’un des enjeux politiques des prochaines élections municipales. C’est le cas à Paris, où tous les candidats affichent une vision punitive du tourisme, promettant s’ils sont élus, un durcissement des restrictions faisant obstacle à son déploiement. »

« Homo touristicus n'est plus le bienvenu »

« Dans d’autres villes françaises, les discours de campagne distinguent l’habitant du touriste, privilégiant le premier pour l’accès aux services urbains, poursuit le chercheur. Les dispositifs contraignants se généralisent partout dans le monde, si bien qu’Homo touristicus n’est plus le bienvenu partout où il souhaite se rendre. »

 

 

Victor Piganiol remarque que « transports, hébergements et activités proposées sont, pour chaque destination, scrutés de près et publiquement condamnés, remettant en cause la mainmise de multinationales (plateformes locatives, compagnies aériennes « low cost » ou de croisières) jugées peu vertueuses, ainsi que la présence ou le comportement destructeur de millions de touristes. Par un glissement sémantique, c’est le secteur touristique dans son ensemble qui est désormais visé. Depuis son invention à la fin du XVIIIe siècle, le tourisme n’avait jamais fait l’objet d’autant de critiques. »

« La première économie de la planète »

Le chercheur rappelle que « le tourisme est la première économie de la planète en part du produit brut mondial, en termes de devises émises, d’emplois directs ou indirects créés. Il génère de gigantesques flux humains – un milliard et demi de personnes ont voyagé en 2019 selon l’Organisation mondiale du tourisme. Il reste le choix de développement préféré des pouvoirs publics – locaux, régionaux et nationaux – lorsqu’il s’agit de (re) dynamiser des territoires jusque-là en déclin ou en difficulté. » Et Victor Piganiol souligne « qu'en remettant en cause l’accès à certains sites ou villes touristiques par des obstacles financiers ou juridiques en sus de ceux existants, les autorités portent un coup d’arrêt délibéré à la démocratisation du tourisme. »

Il ajoute : « La fermeture même temporaire, de certains lieux touristiques, pose donc la question de la formalisation officielle d’un droit au voyage, universel et garanti pour tous ».

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