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Le tour des mobilités : un point sur l’offre grande vitesse

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Actualités | publié le : 12.12.2025 | Dernière Mise à jour : 12.12.2025

TGV M : 100 rames commandées chez Alstom pour le marché français, auxquelles s’ajoutent 15 unités supplémentaires pour une offense sur le marché italien à partir de 2027 

Crédit photo Eric Ritter

Auteur

  • Eric Ritter

Plus écologique que l’avion, le TGV se développe ; il faut toutefois que les constructeurs suivent.

 

Performance, telle est l’ambition à l’origine du TGV M, le nom du projet de cette 5ᵉgénération de TGV. Mais c’est de suivre l’évolution de la clientèle dont il est au fond question.

 

Plus capacitaire, le nouveau TGV INOUI compte 9 voitures voyageurs, contre 8 actuellement ; le nombre de places à bord va augmenter de 20%, soit 740 places dans sa configuration maximale.

 

Le nombre de voitures peut être ajusté en fonction des besoins, grâce à la modularité inédite de TGV 5e génération. Une voiture de 1re classe peut ainsi être transformée en voiture de 2de classe, et vice-versa, car sur certaines liaisons il faut que la compagnie ferroviaire s’adapte, notamment le Paris-Lyon ou, demain, avec l’accroissement de la concurrence sur un Paris-Bordeaux par exemple. Les espaces bagages et vélos, avec 8 places de vélos disponibles, sont également ajustables.

 

Ces trains sont électriques dans un contexte où, sur des lignes régionales ou les fameuses petites lignes, l’électrification est encore nettement insuffisante. D’où le projet TELLi, pour des trains également en projet - on en est encore au stade du prototype à Saintes.

 

Pour les TGV aussi, des efforts sont réalisés. Ainsi, fabriqué avec 25% de matériaux issus du recyclage (soit 100 tonnes), la nouvelle version d’Alstom est recyclable à 97%, ce qui, selon la SNCF (Voyageurs) en fait le train à grande vitesse avec le bilan carbone le plus faible du marché. Grâce à un nez composite redessiné et plus aérodynamique, cette nouvelle génération de TGV est 20% plus économe en énergie que la précédente. Toutes ces avancées technologiques permettent de réaliser 50% d’économies de CO2 par rapport aux TGV à un niveau.

 

M comme « Made in France »

Ce TGV est un train entièrement conçu et assemblé en France, avec la contribution de 11 des 16 sites français d’Alstom, générant 4 000 emplois dans la filière ferroviaire. Vient ternir cette belle performance, le retard dont le constructeur semble responsable. Quand, en 2018, l’opérateur historique passe commande de 100 rames de TGV M à Alstom avec quinze supplémentaires en option, les premières livraisons doivent intervenir en 2023. Est évoquée maintenant 2026 - dans un communiqué diffusé ce mercredi, le groupe ferroviaire a annoncé que les TGV M commenceraient à transporter des passagers le 1er juillet 2026, mais en nombre limité. Ils seront exploités sur le Paris-Lyon-Marseille où la SNCF (Voyageurs) connaît une concurrence accrue avec le renforcement de l’offre de l’italien Trenitalia.

 

Cité par Le Figaro, Frédéric Wiscart, le patron d’Alstom pour la France, précise : « Il faut bien comprendre que la date de juillet 2026 annoncée par SNCF Voyageurs est un point de convergence entre le planning réglementaire et le planning de production. Selon un calendrier partagé avec SNCF Voyageurs, nous livrerons progressivement 9 rames jusqu’à fin juin. À partir de l’été, les livraisons suivront un rythme soutenu de 2 rames par mois en moyenne ».

 

Pointé pour ses retards récurrents dans la livraison des trains, Alstom se réorganise à la mi 2025 et a investi plus de 150 millions d’euros pour augmenter la capacité de production sur les sites dont il dispose en France. Le constructeur a aussi vendu des exemplaires de son train aux États-Unis ainsi que 12 rames à l’opérateur privé Proxima. Tout récemment, le Maroc a confirmé une commande de 18 rames.

 

La compétition n’est pas uniquement engagée entre opérateurs. RENFE, la compagnie espagnole, pourrait se tourner vers le constructeur chinois, CRRC pour se procurer de nouveaux trains à grande vitesse.

 

 

Fondateur de La Lettre des mobilités, Éric Ritter contribue à l’activité éditoriale des médias Tour hebdo, Le Quotidien du Tourisme et Bus&Car avec le « tour des mobilités ».

 
 
 
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