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La vision des Français de leurs vacances, redéfinie par leur impact écologique

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Institutions | publié le : 29.04.2021 | Dernière Mise à jour : 29.04.2021

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Après un an de pandémie, l’Observatoire Cetelem s’est interrogé sur un tourisme nouvelle définition. L’enquête réalisée en avril dernier apporte un éclairage utile aux professionnels.

La pandémie du Covid-19 a mis un coup d’arrêt brutal à la mobilité internationale et au tourisme dans son ensemble. À l’approche des vacances d’été, dans un contexte sanitaire toujours tendu, les zOOms de l’Observatoire Cetelem, avec Harris Interactive, explorent la perception « revisitée » que les Français ont du tourisme en cette période troublée, à l’aune des enjeux climatiques, sociaux et sanitaires.

Ce premier volet d’enquête s’intéresse aux (nouvelles) définitions que les Français font du voyage. Ont-ils changé leur manière de le considérer, leurs envies de mobilité ? Prennent-ils davantage en compte les enjeux environnementaux liés au tourisme ? Dans quel état d’esprit sont-ils à l’approche de l’été ? 

Une approche des vacances idéales

• Les vacances idéales pour les Français s’envisagent prioritairement sous le signe du dépaysement (61%) et de la détente (51%) ; le contact avec la nature ou la découverte de nouvelles cultures sont aussi des critères importants pour plus de 3 Français sur 10. 
• Les Français privilégient majoritairement (61%) des vacances plutôt longues que des breaks d’un week-end prolongé, mais pas forcément loin tant que cela leur permet de partir plus souvent (55%). 
• Bon compromis entre dépaysement et accessibilité, 55% des Français plébiscitent la destination « France », contre 45% - essentiellement dans la population jeune ou aisée - qui préfèrent partir à l’étranger, dont 24% hors Europe. 
• Plus de la moitié des Français (55%) indiquent que leur rapport aux voyages a changé au cours des dernières années, notamment du fait de la prise en compte de nouveaux enjeux, sociaux et sociétaux, tels que l’environnement. 
• Lorsqu’ils voyagent à l’étranger, environ 7 Français sur 10 se montrent d’ailleurs attentifs aux valeurs du pays visité tout comme à l’impact écologique de leur voyage. Une majorité (58%) se dit prête à choisir un moyen de transport plus vertueux, tandis que des pratiques encore peu répandues comme les voyages éco-touristiques semblent prendre leur envol (53% seraient intéressés). 
• À l’approche des vacances d’été, si l’impatience prédomine (43%), un voile d’inquiétude persiste chez certains (35%). Plus d’un quart des Français pensent malgré tout y consacrer un budget plus important que l’année dernière, tandis que la moitié (49%) n’envisage pas de variations. 

Entre détente et découverte

Spontanément, les Français dépeignent le voyage idéal à l’aide de paysages de plages ensoleillées et de climats tropicaux. La découverte de destinations lointaines est un leitmotiv bien présent, même si en arrière-plan pointe également l’idée de pouvoir vivre enfin libérés des contraintes sanitaires, sans covid, sans masque, sans distanciation. 
Lors d’un voyage, la majorité est d’ailleurs à la recherche de dépaysement (61%) et de repos (51%). Le contact avec la nature ou la découverte de nouvelles cultures semblent également importants pour plus de 3 Français sur 10. S’ils s’accordent sur ces grandes lignes, le portrait des vacances idéales varie selon l’âge : les générations actives favorisent le repos (58% chez les 25-34 ans contre 46% chez les plus de 50 ans) et les activités plus sociales (faire la fête, voir des amis, notamment chez les jeunes), quand les aînés mettent davantage l’accent sur le dépaysement (64% chez les 50 ans et plus contre 51% chez les moins de 35 ans) et le contact avec la nature (47% contre 31%). Jeunes (31%) comme plus âgés (28%) se rejoignent sur l’importance de passer du temps en famille. 
En définitive, le plus important aux yeux d’une majorité de Français (57%) est de s’évader et se dépayser. Un enjeu qui devance celui de passer du bon temps avec leurs proches (31%), légèrement plus présent chez familles (38%) que chez les personnes qui vivent seules (24%). Le confort de l’hébergement paraît moins souvent prioritaire (12% seulement). 

Encore une préférence pour la France

À choisir, les Français privilégient les séjours relativement longs, histoire de réaliser un vrai break, quitte à en faire un peu moins souvent, par rapport aux weekends et weekends prolongés (61% contre 39%). Ils sont plus divisés en ce qui concerne les destinations : 55% les préfèrent plus proches pour pouvoir y voyager plus souvent, tandis que 45% au contraire, veulent se rendre dans des endroits plus lointains, même si ceux-ci sont accessibles moins fréquemment. 
En conséquence, nombreux sont les Français qui privilégient des vacances sur le territoire national (55%), le plus souvent dans une autre région que la leur (46%). Ceux qui préfèrent les destinations étrangères (45%) sont plus souvent des personnes jeunes, issues des catégories aisées ou des voyageurs réguliers avant la crise (une fois par an ou plus). 
Improvisation ou planification ? Plus souvent improvisateurs pour les escapades courtes et les week-ends (54%), les Français préfèrent largement planifier leur programme à l’avance lorsqu’ils font des voyages plus longs (89%). Cependant, les jeunes se laissent plus facilement séduire par l’improvisation lors d’un voyage long (16%).

Quelles modalités pour le tourisme en 2021 ?

Lorsqu’ils se projettent dans un futur voyage à l’étranger, les Français souhaitent d’abord s’assurer de la sécurité de la destination, un impératif pour 94%. Un critère primordial, mais loin d’être unique pour autant : nombre d’entre eux déclarent aussi prêter attention aux valeurs de la société (71%) et du système politique (77%) du pays dans lequel ils envisagent de se rendre — un enjeu particulièrement sensible chez les catégories aisées (81%). Une large part de Français manifeste aussi des préoccupations écologiques : l’impact environnemental de leur voyage constitue un enjeu important pour plus de 6 sur 10 (67%) parmi eux. Le fait de prendre l’avion apparaît enfin comme un sujet de réflexion pour la plupart (62%). 
Le classique a la cote
La majorité des Français font preuve d’une appétence pour les modèles de voyage les plus classiques : résider en maison de vacances pour explorer les environs (86%), faire un voyage itinérant où l’on séjourne quelques jours à chaque étape (73%), ou encore s’offrir un séjour tout compris dans un club de vacances (60%). Cependant, plus de la moitié évoquent aussi un intérêt pour le voyage éco-touristique (53%), un modèle relativement récent, mais qui séduit davantage que le voyage sportif de type trekking, en randonnée ou en vélo (44%). Plus intéressés par l’ensemble des types de voyages, les plus jeunes sont particulièrement attirés par le format éco-touristique (61% contre 45% chez les plus de 50 ans) ainsi que le format trekking (65% contre 30%), tout en montrant aussi un intérêt marqué pour les vacances « all inclusive » (69% contre 50%). 
La préoccupation des Français pour l’environnement se manifeste également dans leur intention en termes de modes de transport : au global, ils sont plus de 8 sur 10 (87%) à se déclarer prêts à en choisir de plus vertueux pour l’environnement, dans leur vie de tous les jours ou pour leurs voyages. Cette aspiration se focalise néanmoins plus sur les escapades ou les week-ends, soit les trajets à plus courte distance (71%), que sur les longs voyages (58%). Les Français semblent toutefois prêts à accepter que ce choix rallonge leur trajet, puisque61% d’entre eux considèrent que celui-ci fait partie intégrante du voyage et constitue déjà une aventure en soi. 

Un œil sur le budget, des essentiels au superflu

S’ils constituent un essentiel pour 46% des Français, les 54% restants jugent que les voyages sont une option à laquelle ils pourraient renoncer si besoin. Les profils masculins, jeunes, franciliens et aisés sont plus susceptibles de considérer leur budget voyage comme une chose à laquelle ils ne peuvent pas renoncer. 
Au niveau des dépenses, hébergement (91%) et alimentation (84%) apparaissent comme des postes incontournables. Le transport intègre également les dépenses pratiques, mais semble moins faire l’objet d’un budget dédié (73%) — peut-être parce qu’il s’agit du budget le plus contraint. Outre les dépenses indispensables, prévoir un budget pour les loisirs paraît capital pour plus de 3 Français sur 4 (76%). Notons que les loisirs, la restauration et le shopping font l’objet d’une attention particulière chez les moins de 35 ans (88%, 77% et 48% respectivement, contre 69%, 57% et 31% chez les plus de 50 ans). 
Et pour l’été qui arrive ? Difficile de prévoir les dépenses liées aux vacances de l’été 2021 au vu des circonstances sanitaires actuelles. La moitié des Français (49%) ne pensent pas les augmenter, ni les diminuer par rapport à l’année dernière — déjà chamboulée par la crise. L’autre moitié anticipe un changement de budget : plus d’un quart (28%) pensent dépenser plus cette année, quand 23% pensent au contraire diminuer leur budget. 
Nouvelles perspectives pour le tourisme ?

Les Français évoquent des émotions à la fois positives et négatives à propos de l’été qui arrive. Au global, 64% d’entre eux affichent un certain optimisme. Ce sentiment se manifeste souvent par de l’impatience (43%), mais aussi de la joie (34%) et de l’excitation (19%). Néanmoins, pour un peu plus de la moitié (53%), des sentiments négatifs se mêlent à cet élan ; 35% se déclarent inquiets pour leurs vacances à cause de la conjoncture actuelle (incertitudes à planifier, risques sanitaires, etc.) Des sentiments négatifs plus présents chez les personnes qui se considèrent à risque face au virus (63%). 
Plus généralement, les Français indiquent pour plus de la moitié d’entre eux (55%) que leur rapport aux voyages a changé au cours des dernières années. Un chiffre global qui cache une disparité importante selon l’âge : pas moins de 70% des moins de 35 ans indiquent avoir modifié leur rapport aux voyages, contre 45% chez les 50 ans et plus. La crise n’est évidemment pas étrangère à ce constat, puisque 86% de ceux qui le dressent invoquent la situation sanitaire comme une des raisons de ce changement. Mais la crise n’explique pas tout : la plupart de ceux pour qui le voyage recouvre d’autres réalités que par le passé indiquent faire plus attention qu’auparavant à de nombreux enjeux liés aux valeurs — politiques, sociales — des pays qu’ils peuvent visiter (77%), et 72% prendre davantage en compte l’impact environnemental de leurs vacances. 73% déclarent tout simplement ne plus avoir les mêmes envies de voyages que par le passé.

l’Observatoire Cetelem

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