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Entretien avec Serge Mesguich, Pôle Loisirs & Tourisme Bpifrance

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Institutions | publié le : 14.05.2020 | Dernière Mise à jour : 15.05.2020

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Auteur

  • Bruno COurtin

Au sein de Bpifrance, Pedro Novo, directeur exécutif en charge de l'Export, et Serge Mesguich, directeur du Fonds France Investissement Tourisme, sont chargés du pilotage des actions de financement du plan de relance. Serge Mesguich nous a accordé un entretien exclusif.

Le « Plan Marshall » du tourisme d’1,3 millard d’euros correspond-il vraiment à de l’argent frais mis sur la table par la Caisse des Dépôts ?

Pour être tout à fait précis, l’ensemble des fonds qui seront mobilisés via Bpifrance et la Banque des Territoires correspond même à une enveloppe supérieure. Au total, ce sont 3,6 milliards d’euros qui seront mobilisés d'ici 2023. Dans les faits, une partie de ces sommes était déjà mobilisée dans les plans précédents de soutien à l’investissement des entreprises du secteur, comme le Prêt Tourisme de Bpifrance. De même, pour la Banque des Territoires. Mais le reliquat disponible n’était pas si conséquent, c’est bien un effort supplémentaire considérable qui est réalisé.

Comment allez-vous travailler en tandem avec la Banque des Territoires ?

Nous sommes deux entités complémentaires. Bpifrance a vocation à soutenir les entreprise et la Banque des Territoires à intervenir en soutien des collectivités. Les montants disponibles dans les deux cas sont sensiblement les mêmes.

Quels types d’intervention allez-vous réaliser au service des entreprises de tourisme ?

Nous avons une double approche à travers les prêts Tourisme, d’une part, et l’apport de fonds propres, d’autre part. Dans le premier cas, l’enveloppe des prêts est portée à 1 milliard d’euros et chaque prêt individuel passe d’un montant maximum de 400 000 euros à 2 millions d’euros. Ce qui veut dire que nous allons pouvoir soutenir des entreprises de plus grande taille.

Le prêt Tourisme n’est-il réservé qu’aux investissements ?

Nous avons pris conscience que les entreprises traversent une période particulièrement difficile en matière de trésorerie. Les prêts accordés, quand le diagnostic est sain, pourront aussi servir à passer le cap difficile des prochains mois.

Allez-vous pouvoir financer la totalité des projets proposés ou faut-il un apport de l’entreprise ?

Bpifrance a vocation à être co-investisseur avec les établissements bancaires et cela restera la majorité des cas. Toutefois, dans la situation actuelle, nous pourrons être amenés à financer seul et à 100 % un dossier porté par une entreprise.

Ce prêt Tourisme a-t-il été modifié dans ses caractéristiques ?

La première modification est donc son montant maximum, porté à 2 millions d’euros. La période de franchise a également été portée à 2 ans, avec un paiement des intérêts sur 2021 et 2022 mais un début de remboursement du capital seulement en 2023. Le prêt est toujours sans garantie exigée ni caution personnelle, grâce à l'intervention de la Banque des Territoires. C'est une aide importante quand des garanties ont déjà été apportées sur d’autres emprunts.

Vous avez aussi mentionné l’accompagnement en fonds propres…

Ce sera effectivement le deuxième volet de notre action, avec un financement du haut de bilan innovant. Nous allons proposer notamment des formules d’obligations convertibles jusqu’à 400 000 euros qui vont permettre de donner une structure financière plus solide et plus pérenne aux entreprises. Cet apport sera accompagné d’un check-up financier de l’entreprise avec un diagnostic « Vert et Digital » pour orienter les investissements. Ces critères ne sont pas un obstacle au financement, même si on peut considérer que les investissements dans ces deux domaines seront regardés avec plus d’intérêt.

Tous les dossiers doivent remonter à Bpifrance ?

En ce qui concerne les prêts Tourisme, quel que soit le montant, ils seront traités par les agences régionales, sans avoir besoin de remonter au siège. Il en est de même pour les interventions en fonds propres inférieures à 400 000 euros. Seuls les dossiers de fonds propres supérieurs à 400 000 euros seront traiteen région et par nos services parisiens. Nous sommes, par ailleurs, en train de travailler sur des formules de financement plus audacieuse pour les plus grandes entreprises du secteur qui auront des besoins supérieurs aux sommes autorisées à ce jour, soit plus de 7 millions d'euros.

 

 

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