Dans sa conférence de presse hebdomadaire, Jean-Baptiste Lemoyne se montre résolument plus optimiste que les semaines précédentes compte-tenu des données qui lui remontent du terrain. Notamment sur le volume de l’offre disponible.
Si la situation reste contrastée selon les secteurs, le curseur de l’offre touristique française remonte vers la normale. Aux deux extrémités, l’hôtellerie de plein-air s’étonne presque du nombre de sites ouverts et du volume quotidien record des réservations, alors que le monde de l’événementiel et du tourisme d’affaires montre toujours un encéphalogramme plat.
L’hôtellerie connaît les mêmes écarts entre une hôtellerie économique, vivant du marché domestique, plutôt en forme, et une hôtellerie haut de gamme qui souffre nettement de l’absence des touristes étrangers CSP Plus.
22 juin, date symbole
Le travail de fourmi commandité par le secrétaire d’État à Atout France et ADN Tourisme doit voir le jour dès la semaine prochaine avec la mise en ligne sur le site d’Atout France de la carte interactive des sites, lieux, prestataires représentatifs de l’offre française ouverte au premier jour de l’été. Ils seront visiblement nombreux et dans l’attente de la clientèle française au premier rang, et européenne pour les plus chanceux.
Le même jour, Atout France débutera sur les réseaux sociaux sa campagne de communication : « Cet été, je visite la France », qui viendra renforcer les campagnes déjà engagées par certaines régions, des groupements d’hébergeurs et les agences de voyages.
Pour une majorité des prestataires, la course est engagée pour sauver ne serait-ce que la haute saison et éviter le choc de trésorerie quand la bise sera venue.
Une lueur d’espoir se profile du côté des clientèles européennes, essentiellement du Benelux, fidèle à la destination France et qui aurait accumulée une frustration salutaire pour leurs régions de prédilection. C’est sans doute ce qui explique les bons résultats du camping sous toutes ses formes.
Les groupes en souffrance
Il n’en reste pas moins que les dernières mesures sanitaires en vigueur limitent sérieusement la possibilité de voyager et d’accueillir des groupes. Si la saison estivale n’est pas le pic d’activité, il est à se demander si le marché va se réveiller à l’automne avec des groupes de séniors plutôt frileux et des destinations encore réticentes à les accueillir. On voit ainsi de plus en plus de spécialistes des groupes qui font évoluer leur offre vers les « tribus » et même des packages individuels.