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Coronavirus : le tourisme durement touché en Asie du Sud-Est

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Destinations | publié le : 18.02.2020 | Dernière Mise à jour : 18.02.2020

Une plage désertée en Thaïlande.

Crédit photo AFP

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  • Avec AFP

Hôtels vides, plages désertées, annulations en série : la région, particulièrement dépendante du tourisme, paye au prix fort l'épidémie de coronavirus. Les pertes sont évaluées à plusieurs milliards d'euros.

L'ambiance est morose dans la station balnéaire de Pattaya, l'une des destinations favorites des Chinois en Thaïlande: le front de mer, d'habitude si animé, s'est dépeuplé, les bateaux de touristes restent à quai et les échoppes du marché flottant font grise mine.

Dans le camp d'éléphants Chang Siam Park, attraction-phare de la ville, Ma Mya, vendeuse de souvenirs, a vu ses recettes baisser de moitié. «Si cela continue, je vais devoir repartir chez moi», soupire la jeune femme. Le parc accueillait 1.500 à 2.000 visiteurs par jour. «Ils ne sont pas plus de 200 aujourd'hui, et j'ai déjà perdu deux millions de bahts» (près de 60.000 euros), raconte Nantakorn Phatnamrob, propriétaire du camp.

La fréquentation s'effondre

Au Cambodge, même les célèbres temples d'Angkor ne font plus recette: la vente de billets a chuté de 30 à 40%, d'après le ministère du Tourisme. Le constat est le même au Vietnam: 13.000 chambres d'hôtel ont déjà été annulées à Hanoï et la fréquentation du joyau du pays, la Baie de Halong, a baissé de plus de 60%.

 

 

Pour montrer qu'elles ont tiré les leçons de l'épidémie de SRAS de 2002/2003, les autorités chinoises ont pris des mesures draconiennes contre le nouveau coronavirus qui a tué pour le moment près de 1.900 personnes et en a contaminé des dizaines de milliers. Pékin a placé depuis fin janvier 56 millions d'habitants en quarantaine et interdit à l'ensemble de la population les voyages organisés à l'étranger.

Des Européens renoncent à leurs voyages

Résultat: la Thaïlande, qui a accueilli 11 millions de Chinois l'année dernière (27% de l'ensemble de ses touristes étrangers), a enregistré début février une chute de visiteurs de l'empire du Milieu de «plus de 86%», d'après le ministre du Tourisme, Phiphat Ratchakitprakarn. Au Vietnam, les touristes chinois ont quasi disparu avec un effondrement de «90 à 100%» selon les zones.

La contagion se propage aux Européens, Américains ou Australiens qui renoncent à leur voyage par crainte du coronavirus, même si ce dernier sévit pour l'instant essentiellement en Chine continentale et que peu de personnes ont été contaminées en Asie du Sud-Est.

Des milliards d'euros de pertes

Cette situation inédite pourrait s'avérer catastrophique pour les économies de la région, très tributaires du tourisme. En Thaïlande, le secteur représente 20% du PIB et les pertes liées à l'épidémie devraient atteindre cette année près de 7,4 milliards d'euros (1,5% du PIB), selon Don Nakornthab, haut responsable à la Banque centrale thaïlandaise. Le Vietnam estime de son côté qu'il va perdre entre 5,4 et 7,1 milliards d'euros dès les trois prochains mois.

 

 

Mais que va-t-il se passer si, comme le craignent certains spécialistes de l'industrie du tourisme, les effets se propagent «à long terme jusqu'en 2021»? Conscients du risque, la Thaïlande et le Cambodge ne refusent pas les touristes chinois, se contentant de renforcer les contrôles dans les aéroports et aux postes frontaliers. Les autorités thaïlandaises vont même leur proposer des visas gratuits.

« La maladie de la peur »

Et le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, joue les VRP. Dénonçant «la maladie de la peur», il fait tout pour s'attirer les bonnes grâces de Pékin, son proche allié, et faire revenir les Chinois dans le royaume. Les autorités vietnamiennes se veulent, elles, beaucoup plus protectionnistes: elles ont interdit les vols à destination et en provenance de Chine continentale, et les trains de voyageurs ont été stoppés.

Quant au Laos, il a fermé sa frontière terrestre avec la Chine et plusieurs vols quotidiens ont été annulés. «Depuis, nous ne voyons plus de Chinois et la situation risque d'empirer», dit à l'AFP Ong Tau, vendeuse de jus de fruits dans l'ancienne ville coloniale de Luang Prabang. Nombre d'agences de voyages et d'hôteliers de la région cassent les prix et ont étendu leurs politiques permettant à leurs clients de reporter sans frais leur séjour, afin d'atténuer les annulations.

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