Les réactions se suivent et se ressemblent, les stations et les professionnels de la montagne alignent des chiffres catastrophiques liés à l’interdiction de faire fonctionner les remontées mécaniques…. Et tentent de faire contre mauvaise fortune….
Le communiqué de l’Agence Savoie Mont-Blanc traduit l’état d’esprit qui mêle découragement et relevé de manches : « Un choc pour les 200 000 socio-professionnels œuvrant à la magie des sports d’hiver en Savoie Mont Blanc, qu’ils auront toutefois à cœur de faire partager aux vacanciers malgré ces conditions exceptionnelles obligeant les stations à faire preuve de résilience et de créativité pour enchanter au mieux leurs séjours comme déjà expérimenté à Noël dernier ».
Plus de 4 milliards d’euros de pertes
Une saison blanche, c’est d’abord un écroulement du CA. Avec une perte de chiffre d’affaires estimée à 2 milliards à fin janvier, la non-ouverture des remontées mécaniques pendant la très haute-saison (février pesant 35 % du volume total des nuitées de la saison) creuse le déficit de manière historique. La perte de recettes touristiques dépassera les 4 milliards d’euros à échéance de la fin des vacances de février et pourrait être portée jusqu’à 5,8 milliards d’euros en cas de restrictions postérieures.
Clientèle résiduelle
L’Agence veut espérer qu’une part de vacanciers que l’on espère la plus importante possible pourra continuer à profiter des plaisirs de la montagne, en dépit des conditions dégradées par la situation sanitaire. « Pour les accueillir dans les meilleures conditions, les stations de Savoie Mont Blanc vont tenter, comme à Noël et au Nouvel An, de rivaliser d’imagination pour leur faire découvrir un autre visage de l’expérience Montagne » explique Michaël Ruysschaert, le directeur général de L’Agence Savoie Mont Blanc, représentant les 112 stations de ski de Savoie et Haute-Savoie.
Si le ski alpin et le snowboard sont prisés habituellement par 77 % des vacanciers séjournant en Savoie Mont Blanc, la marche (35 %*) et les raquettes (30 %*), complètent le podium en année « normale ». Ces pratiques se sont considérablement développées en ce début de saison. Idem pour le ski de rando (14 %*), suivis par le ski de fond et la marche nordique, cités respectivement à hauteur de 12 %* et 11 %*. « Le succès émergent de ces activités constaté depuis quelques saisons, se voit confirmé de manière très significative avec la fermeture actuelle des domaines alpins » analyse Christelle Ferrière, directrice Marketing, qui y voit « une belle occasion d’enrichir les expériences proposées à un client désormais réceptif à ce type d’offres vers lesquelles il ne serait pas venu spontanément : une nouvelle manière de (re)découvrir la montagne ».