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La FNAM tire la sonnette d’alarme sur la situation de l’aviation marchande

Tour Hebdo | Aérien | publié le : 27.10.2021 | Dernière Mise à jour : 27.10.2021

<p>Marc Rochet, Directeur g&eacute;n&eacute;ral Air Cara&iuml;bes, Alain Battisti, Pr&eacute;sident de la FNAM - Anne Rigail, Directrice g&eacute;n&eacute;rale Air France - Pascal de Izaguirre, Pr&eacute;sident-directeur g&eacute;n&eacute;ral Corsair - et Laurent Timsit, D&eacute;l&eacute;gu&eacute; G&eacute;n&eacute;ral de la FNAM,&nbsp;</p>

Crédit photo

A l’issue d’une conférence de presse donnée par la FNAM, rebaptisée Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers, les dirigeants alertent sur le fait qu’il s’agit de l’un des rares secteurs économiques à ne pas avoir redémarré à l’issue de la crise du Covid-19.

Le transport aérien français reste dans une position extrêmement difficile avec en 2021 à peine 35% du trafic total de passagers de 2019 sur la France. Sur les 9 premiers mois de 2021, seuls 44,7 millions de passagers ont été transportés contre 138,5 en 2019. Un recul du trafic a été constaté depuis l’été ; le trafic mensuel de septembre 2021 est estimé à 51,8% (contre 57,1% en août 2021), dû, entre autres, à la fin de la période des congés et à une reprise encore très timide des voyages d’affaires. La situation se veut toujours fortement contrastée avec une meilleure performance du fret et des vols loisirs point-à-point.

Lueur d’espoir

L’un des points encourageants, souligné par Alain Battisti, président de la FNAM, – mais loin d’être encore suffisant – est la réouverture prochaine du marché vers les États-Unis bien que de nombreuses restrictions persistent. « Le chiffre d’affaires du secteur devrait être en amélioration très relative en 2021 par rapport à celui de 2020, qui avait été catastrophique ».

Par ailleurs, les aéroports et services d’assistance en escale subissent également de plein fouet les conséquences de cette crise. Il en va de même pour l’aviation d’affaires en particulier pour leur activité internationale long-courrier. 

L’Outre-Mer chahuté

Après un été extrêmement difficile dû au retour des voyageurs en métropole et après de multiples confinements, le contexte actuel est à la fois complexe et peu lisible. Depuis la fin juillet, le secteur constate une baisse continue du trafic qui a atteint en septembre 2021 un niveau de 69% par rapport à septembre 2019.

Les compagnies membres de la FNAM soulignent par ailleurs des temps d’attente dans les aéroports toujours importants, certaines mesures devenues désormais obsolètes et craignent pour la fluidité des flux dans les aéroports à l’approche des vacances de Noël et des congés hivernaux. 

Aides nécessaires

La crainte d’un arrêt total du dispositif d’aides se fait sentir dans le secteur. En parallèle de ses efforts (restructurations, plans de départ, accords de productivité, investissements) et pour préserver sa pérennité, la FNAM demande au gouvernement le maintien de certains dispositifs ou la mise en œuvre de nouveaux outils :  

  • Adaptation de l’Activité Partielle (AP) et de l’Activité Partielle de Longue Durée (APLD) aux spécificités du secteur
  • Adaptation du dispositif dit « coûts fixes » et éligibilité au fonds dit « fermeture »
  • Échéancier de remboursement des cotisations sociales
  • Aménagement des Prêts Garantis par l’Etat (PGE)

En outre, la FNAM souhaiterait la mise en place de mesures incitatives à la reprise du trafic qui pourraient prendre la forme d’une exonération de la taxe de solidarité et de la taxe d’aviation civile sur certaines routes. 

Cahier de doléances

Il est jugé essentiel que les compagnies aériennes ne soient pas soumises à des hausses de redevances excessives (+44,5% des redevances de navigation aérienne de survol). Il est important d’obtenir une stabilisation des redevances aux niveaux de 2019, a minima.

Les compagnies aériennes françaises sont parallèlement en train d’accélérer leur transition énergétique, véritable nécessité en termes de compétitivité et d’attractivité. 

Au niveau européen, la feuille de route des compagnies aériennes présentée en début d’année auprès des institutions européennes, « Destination 2050 », met en exergue un objectif zéro émission nette dès 2050.

L’utilisation de carburants aéronautiques durables sera un levier incontournable et majeur de cette transition en permettant de réduire de 80% les émissions par rapport au kérosène d’origine fossile. Les autres leviers de décarbonation seront notamment le renouvellement des flottes, l’optimisation des trajectoires dans le cadre d’un « ciel unique européen » plus attendu que jamais ainsi que l’introduction de technologies de rupture comme l’hydrogène ou l’avion électrique. 

Aide à la transition

Le coût de la transition va toutefois être considérable et il est donc également essentiel que les pouvoirs publics poursuivent leur engagement et leur soutien aux compagnies françaises afin de les accompagner dans cette transition indispensable. 

La FNAM souligne enfin la nécessité d’une approche globale, mondiale, ambitieuse pour parvenir à atteindre ces objectifs à l’échéance 2050 tout en préservant une équité des conditions de concurrence entre compagnies aériennes. Le secteur, pourtant sujet aux « fuites de carbone » n’est en effet pas inclus aujourd’hui dans le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) en discussion au niveau européen. 

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