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Édito

L’État ne peut pas tout


Publié le : 22.02.2008 I Dernière Mise à jour : 22.02.2008
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L’État ne peut pas tout I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

On se souvient tous de la phrase prononcée par Lionel Jospin ce 16 septembre 1999 alors qu’il était interrogé sur la suppression de 2 000 emplois par Michelin : « Il ne faut pas tout attendre de l’État ». L’ancien Premier ministre avait fait le choix de l’honnêteté, il en a payé le prix politiquement. Notre président « Starkozy » (surnommé ainsi par le politologue Olivier Duhamel) a, lui, fait un choix électoraliste en promettant l’impossible aux ouvriers d’Arcelor-Mittal à Gandrange. Mais au fond en France, la gauche comme la droite partagent la même conviction : elles croient dans le dirigisme d’État hérité de Colbert (contrôleur des Finances de Louis XIV) et qui, depuis, n’a cessé de nourrir cette fameuse exception française. Ce faisant, ils sapent l’initiative aussi bien individuelle que collective, ils minent en permanence le dialogue des partenaires sociaux, et au final infantilisent tous les corps de la société française qui, à chaque fois qu’un problème se présente, s’en remettent à l’État. Or, ce dernier peut… un peu mais pas tout. Quand un travail comme le rapport Attali est publié, c’est immédiatement la levée de boucliers. Tel un réflexe, la commission Attali est alors accusée, à droite comme à gauche, d’ultralibéralisme ! Difficile pourtant de voir en Stéphane Boujnah, cofondateur de SOS Racisme, Jean Kaspar, ancien secrétaire général de la CFDT, Éric Le Boucher, éditorialiste au Monde… des représentants de « l’élite mondialisée à la solde du grand capital ». Si tout n’est sans doute pas bon dans ce rapport, de nombreuses idées mériteraient d’être creusées car elles s’attachent à réformer les structures du pays pour relancer la croissance. Depuis 25 ans, tous les gouvernements ne font que distribuer du pouvoir d’achat pour nourrir la consommation et donc la production (les 15 milliards d’euros offerts par « Starkozy » ne sont pas autre chose). Avec le succès que l’on sait : depuis 25 ans, la France aligne de minables taux de croissance. Par conviction comme par souci électoraliste, personne n’a jamais osé s’attaquer aux structures et, parmi elles, aux fameuses corporations. C’est dans ce contexte qu’il faut replacer la réaction de nos institutions professionnelles devant les menaces de déréglementation. Dominées par les vieux grognards du chiraquisme qui n’hésitent jamais à verser dans le populisme, elles n’ont qu’une idée en tête : défendre les intérêts corporatistes de la profession. Quitte, et c’est là le plus incroyable, à aller contre les intérêts économiques de cette même profession. Le corporatisme n’a jamais été une stratégie. La prise en main de notre avenir par l’autorégulation de l’activité pourrait en être une, tout en conservant des garde-fous législatifs. Est-il trop tard ?

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