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Édito

Le silence des anneaux


Publié le : 08.07.2005 I Dernière Mise à jour : 08.07.2005
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Le silence des anneaux I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Paris, c’est fini. Les hourras du public, les cris de joie des vainqueurs : la capitale française ne bruissera pas de la fureur olympique en 2012. « L’important, c’est de participer », disait Pierre de Coubertin dont le mental de gagneur n’était pas la qualité première. Et ben il est servi m’sieur le baron. Au-delà de ses espérances. Et avec Jacques Chirac, il s’est trouvé un digne fils spirituel. Quel poissard notre président ! Ça, pour participer, il participe le Jacquot. Mais chaque fois qu’il soutient un projet ou une cause, ça foire illico. La dissolution de l’assemblée en 1997, le référendum sur l’Europe, et maintenant les Jeux olympiques ! Une vraie Bérézina ou plutôt un tragique coup de Trafalgar, car ici les vainqueurs ne sont pas Russes mais Anglais. Espoirs déçus. Le tourisme français s’était pris à rêver à la lecture des chiffres prévisionnels de l’impact des JO : 2,4 milliards d’euros par an entre 2013 et 2018, 6,5 millions de touristes supplémentaires par an… Patatras ! Au final, ce sera peau de balle. Et ce n’est peut-être pas plus mal. Se réfugiant derrière le pseudo-chiffre de fréquentation de 75 millions de visiteurs par an qui place la France en tête du classement mondial, le tourisme national et ses représentants ont toujours péché par excès de confiance pour ne pas dire d’arrogance. Le résultat de cette politique de l’autruche est que la France est en stagnation sinon en recul. Tant que l’on ne fera pas d’efforts substantiels sur l’accueil des touristes (souvent déplorable) et sur les prix (hors marchés), le tourisme français risque bien de connaître de graves désillusions. Quant à la commercialisation du produit France en agences de voyages, elle reste désespérément en rade (lire pages 6 et 7). Et ce ne sont pas les difficultés du serpent de mer Résinfrance, en recherche d’argent frais, qui vont arranger les choses. A coup sûr, Paris 2012 aurait été l’arbre cachant la forêt. Son échec va peut-être servir de catalyseur pour se remettre en question, établir un juste diagnostic et trouver les bons remèdes. Et pour qu’enfin l’establishment arrête de mépriser les métiers de services. Car une partie du mal français vient aussi de là. L’élection à la tête du Medef de Laurence Parisot, la patronne de l’Ifop, est un bon signe. C’est en effet la première fois que le président du mouvement patronal est issu des métiers de services. Une révolution !

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