
Selon l’Autorité de la qualité de service dans les transports, le nombre d'annulations de vols ou de trains a augmenté en 2014.
Les grèves à Air France, comme celles à la SNCF, sont la cause majeure des taux de retard et d’annulation en 2014, note l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) dans son rapport annuel remis récemment au ministère des Transports. Le traitement des 25 000 données chiffrées que l’AQST reçoit tous les mois de ses partenaires (SNCF, DGAC, STIF) montre que le nombre de vols long-courriers annulés en 2014 a plus que doublé par rapport à l’année précédente, passant de 0,6% à 1,6%. On trouve le même ratio pour les vols intérieurs annulés (de 1,4% à 3%), des chiffres à rapprocher de ceux de la concurrence, celle du TGV, dont 1,1% ont été annulés, contre 0,3% en 2013.
Il serait toutefois nécessaire de pondérer ces chiffres pour mesurer l’impact réel sur la vie des passagers. Un avion, en moyenne, transporte 150 personnes tandis qu’un TGV en accueille plus de 500. En revanche, la ponctualité s’est globalement redressée par rapport à l’année 2013, mais avec des évolutions contrastées et des niveaux encore insatisfaisants, constate l’AQST. Les vols long-courriers réduisent leur taux de retard à l’arrivée, qui demeure cependant important.
En long-courrier, 1 vol sur 7 a plus d'une demi-heure de retard
Un vol sur quatre arrive avec plus de 15 minutes de retard, un vol sur sept accuse plus d’une demi-heure de décalage. Là aussi, il faut relativiser : un quart d'heure de retard passe inaperçu après un vol de dix heures. Les informations, encore trop partielles sur les causes, semblent montrer une part forte de ces retards liée aux aéroports et à la sûreté au départ.
La ponctualité des moyen-courriers continue de se dégrader, alors que plus de la moitié des retards de ces vols au départ semble imputée aux enchaînements des vols, c’est-à-dire au retard d’un autre vol faisant appel au même avion ("l’arrivée tardive de l’appareil" annoncée en salle d’embarquement).
Un retard sur quatre au départ de ces vols intérieurs serait dû au passager lui-même ou au parcours et aux attentes qu’on lui impose, notamment au filtre de sûreté. Toutefois, la méthodologie retenue par l’ASQT décompte le temps de vol et mesure l’éventuel retard en arrêtant le chrono quand l’avion a rejoint son poste de stationnement.
Pour le passager, la réalité est autre. Il se considère comme arrivé quand il peut sortir de l’aérogare, ayant passé le filtre de police et récupéré ses bagages de soute, des sources fréquentes de retard. Le taux de retard à l’arrivée des vols intérieurs stagne à 13%. Un chiffre supérieur à celui du TGV dont la ponctualité s’est améliorée, descendant sous la barre des 10% de retard à l’arrivée (9,6% contre 11,7%). Les causes externes et celles liées à l’infrastructure expliquent plus d’un retard TGV sur deux.
T.V.