
La low-cost d'Air France privilégie pour 2018 l'augmentation des fréquences plutôt que le nombre de destinations.
Une année de consolidation, c’est ce que souhaite pour 2018 Nathalie Stubler, PDG de Transavia France, rencontrée à l’IFTM-Top Résa et heureuse de voir la compagnie arriver à l’équilibre financier. Aussi, la low-cost d’Air France-KLM proposera-t-elle, l’an prochain, Alicante et Rabat comme seules nouveautés au départ d’Orly.
D’autres destinations seront connues prochainement depuis Nantes qui va recevoir l’un des quatre Boeing 737-800 supplémentaires. Ils s’ajouteront aux vingt-neuf déjà en service. Les trois avions supplémentaires basés à Orly permettront, quant à eux, de renforcer le réseau en ajoutant des fréquences aux destinations les plus pertinentes comme le Portugal, Madrid, Marrakech, Tel-Aviv, etc. Ainsi, jusqu’à six vols quotidiens iront à Porto. La desserte du Maroc sera elle aussi musclée avec des vols vers huit villes.
Des équipages de cabine et des pilotes basés en province devraient en outre, à terme, permettre à la compagnie de proposer des départs tôt le matin et des retours tard le soir (non limités par le couvre-feu comme à Orly), rendant ainsi les programmes de séjours des voyagistes plus attractifs.
Un programme de fidélité mutualisé
A noter également, depuis le 17 mai, les Miles du programme de fidélisation Flying Blue peuvent être utilisés pour acheter un billet Transavia. Une simulation sur le site de vente de la compagnie montre cependant que cela n’est guère intéressant pour des voyages prévus deux mois à l’avance : 30 euros ttc, par exemple, pour un vol vers le Portugal alors qu’il faudrait utiliser 6 250 Miles et payer 28,79 euros de taxes et redevances. En revanche, cela peut être intéressant pour un vol de dernière minute vendu plus cher.
En volant avec Transavia, on peut aussi cumuler des Miles sur son compte Flying Blue. Attention, ce n’est pas automatique et pour créditer 250 Miles-Prime avec un tarif « basic », il faut payer 5 euros de plus en achetant son billet. Les offres « Plus » et « Max » permettent de gagner respectivement 250 et 500 miles sans avoir à débourser un euro supplémentaire.
Le code share d’Air France, donc la commercialisation par les canaux de vente de la compagnie nationale, est en cours de mise en place. Tous les vols Transavia ne porteront pas le code AF. Cela concernera les destinations qui ne sont pas desservies en propre par Air France, HOP ! ou Joon au départ de Roissy-CDG. Ainsi Tel Aviv, Beyrouth, Lisbonne, Barcelone, Prague, etc. ne seront pas partagées. En revanche, on peut penser que des dessertes « originales » de Transavia comme Dakhla, Oujda, Funchal, Djerba, Monastir, Reykjavik, Tivat, etc. le seront.
Entre janvier et août 2017, Transavia a transporté quatre millions de passagers - autant que sur toute l’année 2016 -, un chiffre en hausse de 11%. Le coefficient de remplissage de 90% a quant à lui gagné 1,5 point. Notons que le charter et les blocs-sièges vendus à des tour-opérateurs représentent 11% de l’activité.
Thierry Vigoureux