
Le gouvernement en a fait une priorité : il faut diminuer le temps d'attente aux frontières. Les sas Parafe sont censés y contribuer, mais tardent à produire leurs effets.
Pour les fêtes de fin d’année, le ministère de l’Intérieur a promis 200 policiers en renfort dans les aéroports franciliens (un tiers à Orly, deux tiers à CDG). Des effectifs censés fluidifier les contrôles aux frontières extérieures alors que les sas Parafe (Passage Rapide Aux Frontières Extérieures) s’installent progressivement dans les principaux aéroports français. Sans surprise, c’est à Paris que l’on trouve le plus grand nombre des sas Parafe, soit 79 à la fin de l’année et 94 à l’été prochain.
L’aéroport de Marseille-Provence, déjà équipé de cinq sas Parafe, en a commandé 23 autres pour 2018, en service au premier trimestre. C’est l’investissement le plus important en régions, de l’ordre de deux millions d’euros. "L’aéroport de Marseille est précurseur et dès 2013, avant le renforcement des contrôles dus aux attentats, il y avait trois sas Parafe", rappelle Philippe Bernand qui préside le directoire de l’aéroport. "Comme le nombre de passagers contrôlés a triplé avec le même effectif policier, l’aéroport s’est équipé pour maintenir la fluidité."
La reconnaissance faciale bientôt adoptée
A Lyon, deux batteries de cinq sas viennent d’être mis en service. A Nice, pas de Parafe actuellement mais 16 machines en commande qui seront réparties entre les terminaux T1 et T2 d’ici au 1er juin prochain. Néanmoins, les sas Parafe ne suscitent pas encore une large adhésion car ils tombent régulièrement en panne. Le processus reste lent du fait de la reconnaissance des empreintes digitales et du scan du passeport. La prochaine génération de sas utilisera la reconnaissance faciale, plus rapide.
D’ailleurs, à Toulouse comme à Bordeaux, les exploitants attendent l’homologation de ce nouveau système pour installer des Parafe l’an prochain. Les nouveaux sas Parafe seront également accessibles aux enfants de plus de 12 ans et à l’ensemble des citoyens européens – actuellement, seuls les personnes de plus de 18 ans et les ressortissants français, allemands, belges et luxembourgeois peuvent en bénéficier.
Thierry Vigoureux