
L'alliance entre les chemins de fer français et italiens est rompue et les voyageurs trinquent.
Artesia, l'association fondée en 1995 entre la SNCF et Trenitalia, a vécu. Elle "exploite" jusqu'en septembre des trains de nuit classiques Paris-Florence-Rome et Paris-Milan-Venise, ainsi que des TGV Paris-Turin-Milan.
L'exploitation en question n'est pas un modèle du genre, avec des trains de nuit systématiquement en retard. Les deux Paris-Milan quotidiens n'ont, eux, de TGV que le nom. A Modane, il faut débarquer pour prendre un car et retrouver un train de l'autre côté de la frontière, toujours avec des retards conséquents. Le passager fait les frais de cette guerre ferroviaire franco-italienne.
Trenitalia s'est associée à Veolia Transport et doit lancer cet automne des trains de nuit Paris-Florence-Rome et Paris-Milan-Venise, puis à partir de 2012 trois allers-retours de jour entre Lyon, Chambéry et Turin en train à grande vitesse.
La Freccia Rossa (la Flèche Rouge) offrirait des tarifs inférieurs de 30% au TGV SNCF. De son côté, la SNCF a pris 20% de NTV, une compagnie privée qui doit faire circuler en septembre des trains à grande vitesse en Italie en concurrence avec Trenitalia.
T.V.