La compagnie s'engage dans un plan de redressement triennal avec le soutien financier de l'Etat japonais.
Au lendemain de sa faillite, Japan Airlines s'engage dans un plan triennal de redressement sous la surveillance de juges et d'administrateurs extérieurs. Pendant ces trois ans, la compagnie bénéficiera de l'aide des pouvoirs publics pour poursuivre ses activités et payer ses factures. Les avions continueront donc de voler.
"Nous avons eu pour mission de préparer un plan afin de relancer JAL de façon certaine, prenant en compte le fait que le gouvernement apporterait son plein soutien tant que nécessaire", a expliqué à l'AFP Hideo Seto, qui a présidé à l'élaboration du projet au sein d'un organisme semi-public de revitalisation des entreprises, l'Etic.
Le plan de redressement présenté hier officiellement prévoit la réduction massive de la masse salariale, l'abandon d'une trentaine de lignes déficitaires, le renouvellement de la flotte, la cession d'actifs, l'effacement de dettes et un énorme apport de fonds étatiques et privés. De grandes lignes "classiques", insuffisantes et floues, selon plusieurs analystes interrogés par l'AFP.
"Le contenu concret n'a pas été montré, il le sera apparemment fin juin, puisqu'il doit être décidé entretemps par les gestionnaires de l'Etic et la nouvelle direction", constate Makoto Murayama, de Nomura Securities. Ce dernier regrette notamment que le plan ne précise pas quel partenaire et quelle alliance va choisir JAL entre Delta Air Lines/SkyTeam ou American Airlines/OneWorld.
De plus, le plan manquerait de vision au-delà des trois prochaines années. Une fois JAL redressée, une question n'aura toujours pas été résolue : y a-t-il de la place au Japon pour deux compagnies aériennes ? Ou faut-il une consolidation entre JAL et sa concurrente ANA ?
D.B.