
Si les chiffres d'Iata pour 2017 sont bons, les prévisions pour l'année prochaine sont encore meilleures.
2017 n’est pas encore achevée que l’association du transport aérien international (Iata) publie déjà ses prévisions pour l’an prochain. Principale conclusion ? Les compagnies aériennes ont réalisé une belle année, mais le cru 2018 devrait être encore meilleur. La preuve : l’industrie aérienne devrait réaliser 34,5 milliards de dollars de bénéfices nets cette année. En 2018, ce montant atteindra 38,4 milliards de dollars, selon Iata.
La bonne santé du transport aérien marchand s’explique notamment par la hausse continue du nombre de passagers empruntant l’avion. Ils sont 4,1 milliards en 2017, ils seront 4,3 milliards l’an prochain. Les compagnies nord-américaines resteront en tête avec 16,4 milliards de dollars de bénéfices attendus. En dépit des faillites d’Air Berlin et de Monarch Airlines, les transporteurs européens s’en sortiront bien aussi avec 11,5 milliards de dollars (+1,7 milliard par rapport à cette année). Ils affichent d'ailleurs le taux d’occupation des sièges le plus élevé cette année, 84,3%. A noter que les compagnies du Moyen-Orient marquent le pas avec la plus faible hausse de capacité annoncée depuis 2002 (4,9%).
Le coût du pétrole et de la main-d'oeuvre pèsent sur les bénéfices
Le secteur devra toutefois faire face à plusieurs enjeux pour pérenniser sa croissance, selon Alexandre de Juniac, directeur général d’Iata. "Nous devons relever des défis sur le plan des coûts, à savoir le prix croissant du carburant et de la main-d’œuvre et la hausse des dépenses en infrastructure."
Les coûts de main-d’œuvre représentent en effet près d’un tiers des coûts totaux des comapagnies aériennes (30,9% attendus en 2018). L’approvisionnement en pétrole est un autre poste important de dépenses. En 2018, son coût sera plus important que cette année avec une moyenne de 60$ par baril de Brent soit une augmentation de 10,7% par rapport à cette année. Le baril coûte en moyenne 54,2$ cette année.
Manon Gayet