La nouvelle campagne de recherches sous-marines va s'attaquer à une zone jusque-là inexplorée.
La nouvelle campagne de recherches sous-marines de l’épave du Rio-Paris va démarrer mi-mars, et 1 500 à 2 000 km2 d’Atlantique Sud vont être passés au peigne fin. L’avion d’Air France s’était abîmé dans Atlantique Sud le 1er juin dernier, faisant 228 victimes.
Une grosse pointure des opérations en mer, dont le nom reste confidentiel, a été recruté par le BEA pour la deuxième phase de recherches en mer. Des instituts océanographiques américain, russe, brésilien, allemand, britannique et français ont tous déterminé la même zone de 30 x 50 km environ. Ces 1 500 à 2 000 km2, situés à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la précédente recherche, n’avaient pas été explorés.
Cette nouvelle phase en Atlantique Sud avec deux navires spécialisés – l’Américain Anne Candies et le Norvégien Seabed Worker – va démarrer à la mi-mars pendant quatre semaines. Deux modes de recherches sont prévus en fonction des fonds. Un sonar remorqué permet d’explorer 100 à 200 km2 par jour. Si le relief est accidenté, un robot sous-marin plus lent traite 5 km2 par jour. Des moyens de levage sont prévus pour remonter les éléments de l’épave et les très attendus enregistreurs de vol.
"Cette enquête piétine. Pour aller plus loin, il faut des éléments nouveaux", affirme Jean-Paul Troadec, le directeur du BEA, soulignant l’importance des boîtes noires.
Thierry Vigoureux