L’accident s’est produit ce matin peu après le décollage de l’avion qui devait rejoindre Addis Abeba depuis la capitale libanaise.
Dès le milieu de matinée, Ethiopian Airlines a confirmé la perte en mer du vol ET-409 peu après son décollage de l’aéroport de Beyrouth. L’avion, un Boeing 737 qui devait rejoindre Addis Abeba en Ethiopie, transportait 83 passagers et 7 membres d’équipage. La compagnie a créé immédiatement une cellule de crise à son siège d’Addis Abeba et dépêché dans la capitale libanaise une équipe de 14 personnes composée de personnels médicaux et d’enquêteurs.
Afin de participer aux recherches d’éventuels survivants, le gouvernement français a envoyé sur place un avion de patrouille maritime qui était basé à Chypre. Il viendra épauler l'armée et la marine libanaises ainsi que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) qui ont déjà commencé leurs opérations de secours. Le Bureau d'enquêtes et d'analyses de l'aviation civile (BEA) devrait en outre rapidement participer à l’enquête sur les causes de la catastrophe, la France possédant un accord aérien de coopération avec le Liban.
D’ores et déjà, Ethiopian Airlines semble écarter toute éventualité d’attentat dans cette catastrophe. "Nous n'avons reçu avant l'accident aucune menace d'un quelconque groupe terroriste", a indiqué à l'AFP Shimeles Kemal, secrétaire d'Etat éthiopien à la Communication, ajoutant que "l'appareil avait semble-t-il pris feu environ cinq minutes après le décollage".
Le Pdg d'Ethiopian Airlines, Ato Girma Wake, a pour sa part affirmé qu’aucun problème d’ordre mécanique n'avait été signalé lors d'un contrôle de routine de l’appareil effectué la veille à Addis Abeba. La compagnie met en avant les mauvaises conditions climatiques au moment du décollage, Beyrouth ayant été touchée par d’importants orages.
Ethiopian Airlines, l’une des plus importantes compagnies africaines, n’avait pas connu d’accident depuis une dizaine d’années. La compagnie a mis en place un numéro spécial pour les familles et les proches au +251 11 662 0062.
Stéphane Jaladis (avec AFP)