
La compagnie allemande révise ses prévisions financières à la baisse pour l'année 2015.
Comme Air France-KLM, le groupe Lufthansa doit revoir ses résultats financiers à la baisse à la suite des grèves des pilotes au cours du troisième trimestre. Différence notable cependant, outre-Rhin, la question n'est pas d'atteindre l’équilibre comptable mais de savoir si les bénéfices seront plus près de un ou de deux milliards d’euros.
Le groupe annonce un bénéfice opérationnel de 849 millions d’euros sur les 9 premiers mois de l’année et confirme sa prévision d’un bénéfice opérationnel d’un milliard d’euros sur l’ensemble de l’année, à condition qu’une nouvelle grève ne survienne pas.
Lufthansa a publié une hausse de son bénéfice net de 24,6% sur un an au troisième trimestre, à 561 millions d'euros alors que les analystes misaient sur un bénéfice net de 491 millions. En revanche, il n’y a plus d'objectif chiffré pour l'an prochain. Seul un bénéfice opérationnel "significativement supérieur" à celui de 2014 est annoncé alors que le groupe visait précédemment jusqu'ici deux milliards d'euros.
Les grèves ont déjà coûté à Lufthansa 170 M€ au 3e trimestre
"Lorsque nous regardons l'avenir, nous voyons que le ralentissement économique et le déclin continu de notre rentabilité dans le transport passager, en lien avec une compétition très dure, vont affecter nos performances opérationnelles l'an prochain", prévient Carsten Spohr, le patron du groupe.
Lufthansa a donc dû, comme Air France-KLM, faire la part entre le coût des grèves et la baisse de la demande de transport aérien. Ces conflits sur les conditions de départ en pré-retraite ont déjà coûté quelque 170 millions d'euros au groupe au cours du troisième trimestre, a indiqué Lufthansa.
Toute nouvelle grève d'ici la fin de l'année ou l'an prochain "aurait des conséquences sur nos prévisions", a précisé Simone Menne, la directrice financière du groupe. Lufthansa a lancé un programme d’économies nommé Score, un peu l’équivalent de Transform 2020 d’Air France. Ce programme "est un succès, mais nous sommes soumis à une forte pression", a ajouté Simone Menne.
T.V. avec AFP