
Cette liaison emblématique fait sans doute les frais du Brexit.
Première conséquence du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, la desserte London City Airport-New York est réduite au prochain service d’hiver à compter du 30 octobre à un vol quotidien au lieu de deux. Le vol de l’après-midi (BA3/BA4) sera supprimé.
Cette liaison atypique était dédiée aux hommes d’affaires et aux financiers qui semblent désormais moins attirés par la City. Pour British Airways, cette décision est déchirante car ces vols succèdent à ceux de Concorde arrêtés en 2003.
A défaut de vitesse supersonique, un produit attractif pour les hommes d’affaires avait été créé en partant du London City Airport situé en centre-ville et en offrant à New York-Kennedy une procédure d’arrivée simplifiée. L’avion utilisé – un A318 –, le plus petit de la gamme Airbus A320, est aménagé comme un business jet avec seulement 36 sièges-lits.
Une escale en Irlande qui devient un avantage
Comme cet appareil ne peut pas décoller de la piste courte du London City Airport avec assez de carburant pour traverser l’Atlantique, une escale est prévue à Shannon, en Irlande. Judicieusement, British Airways a transformé ce handicap en avantage. Pendant le plein de carburant, les formalités de douanes et d’immigration américaines sont effectuées.
Le vol à l’arrivée à New York-Kennedy est ensuite traité comme une liaison domestique, sans nouveau contrôle de frontière. La trentaine de minutes d’escale irlandaise est alors regagnée. Au retour, avec les vents dominants favorables et l’absence de contrainte de piste à JFK, le vol est effectué non-stop.
Reste la desserte BA1/BA2 avec un départ de Londres à 9h45 pour une arrivée à New York à 14h30. Par ailleurs, onze autres vols quotidiens British Airways relient Heathrow ou Gatwick d’une part et JFK ou Newark d’autre part.
T.V.