
Après l'accord des pilotes, les syndicats ont conclu un accord de principe pour établir une nouvelle convention collective des navigants commerciaux.
Un accord préalable vient d’être signé entre la compagnie Iberia (groupe IAG) et les syndicats de navigants commerciaux (SITCPLA , Vol CTA , UGT et CCOO), qui prévoit, selon la direction de la compagnie, une amélioration substantielle de la productivité.
La baisse de 14% de la rémunération est maintenue, selon la convention de médiation mise en place l'an dernier, avec un gel sur les salaires jusqu'en 2015. Mais des hausses de ceux-ci sont prévues en fonction de la rentabilité à venir de la compagnie aérienne. Par ailleurs, les salaires de début sont alignés sur les niveaux du marché.
Les mesures concernant la productivité prévoient une augmentation du nombre de jours de travail avec des adaptations supplémentaires pour la saison d'été. En outre, en moyen-courrier, de nouveaux temps de vol sont instaurés, conformes à ceux de la concurrence. Lorsque ces mesures seront entrées en service, la réduction de salaire de 4% introduite en avril dernier sera annulée. Toutes ces dispositions seront susceptibles d’être révisées fin décembre 2017.
Objectif : plus de productivité qu'EasyJet et Ryanair
Il y a un peu moins de deux semaines, un accord similaire avec le syndicat de pilotes Sepla prévoyait des réductions de salaires d'au moins 14%. Négocié après des années de conflit et qualifié d'"historique" par Iberia, il permet d'"introduire des changements structurels permanents et d'améliorer la viabilité de la compagnie aérienne", selon la direction.
"L'avenir d'Iberia passait par un accord", avait insisté le président exécutif d'Iberia, Luis Gallego, lors d'une conférence de presse conjointe avec le syndicat Sepla, et grâce à lui, "nous allons pouvoir nous adapter aux exigences du marché".
"Nous atteindrons des niveaux de productivité que personne d'autre n'a dans le secteur", avait déclaré Justo Peral, chef de la section syndicale de Sepla chez Iberia, y compris "plus de productivité qu'EasyJet et Ryanair".
Thierry Vigoureux