
La compagnie a été condamnée par le tribunal de Bobigny à proposer les mêmes conditions de travail en province qu'à Paris à ses hôtesses et stewards.
Le modèle économique des bases de province d’Air France, lancé en 2011 pour répondre à la concurrence des low cost, n’en finit pas de se déliter.
Le tribunal de grande instance de Bobigny a condamné vendredi dernier la compagnie nationale à appliquer des accords collectifs à l'ensemble de ses hôtesses et stewards de province, alors qu'ils étaient jusqu'à présent réservés aux salariés de région parisienne.
Les quelque 600 personnels navigants commerciaux (PNC) des trois bases d'Air France en province (Marseille, Toulouse et Nice) se voyaient appliquer des règles d'emploi et de rémunération spécifiques, différentes de celles de la région parisienne.
Air France a l'intention de faire appel du jugement
Ces salariés, déjà domiciliés en province, évitaient les pertes de temps liés aux mises en place à Paris et acceptaient une meilleure productivité des périodes de travail. Les syndicats SUD Aérien, Unsa et SNPNC-FO, jugeant cette décision "unilatérale" et "illégale", avaient saisi la justice en octobre 2011.
La décision sur le fond, rendue vendredi, oblige donc la compagnie à élargir l'application des accords collectifs 2013-2016 aux stewards et hôtesses de province. Air France a indiqué son intention de faire appel du jugement de Bobigny.
Thierry Vigoureux