
Le sort des deux A380 en commande n’est toujours pas tranché.
"Le retour à l’équilibre est attendu pour la fin de l’exercice 2013-2014", martèle Marie-Joseph Malé, Pdg d’Air Austral depuis dix-huit mois. L’objectif des restructurations qu’il a entreprises reste en vue, malgré la dégradation du contexte économique.
La perte de 1,1 million d’euros de l’année Iata 2012 devrait être identique en 2013. La ligne Réunion-Sydney-Nouméa a été arrêtée au profit d’une desserte biquotidienne de Roissy-CDG cinq fois par semaine (quatre en basse saison).
La flotte est maintenant stabilisée avec quatre Boeing B777, deux Boeing B737 et trois ATR. Elle permet d’assumer les pointes de trafic et reste donc excédentaire en période de basses eaux. Aussi, pour la première fois, un B777 a-t-il été loué à Garuda pour le pèlerinage du Hajj.
Commandera, commandera pas ?
Le sort de deux A380, dont l’un devait être livré à la fin de l’année prochaine, reste toujours en négociation avec Airbus. Le report semble acquis, sinon Air Austral devrait déjà former ses équipages et préparer ses équipes techniques à l’arrivée du superjumbo. On sait que la configuration tout économique a été rejetée.
Un ATR va être détaché chez Ewa Air, la nouvelle compagnie, filiale d’Air Austral, basée à Mayotte. Celle-ci, dont la date du premier vol n’est pas connue, va développer un réseau aux Comores, vers Madagascar et même vers le Mozambique. Toutefois, la desserte Mayotte-La Réunion restera le privilège d’Air Austral.
Thierry Vigoureux