
La compagnie algérienne prévoit la création de plusieurs filiales dans le cadre de la restructuration.
De l’aveu de son président, Mohamed Abdou Bouderbala, s’étant exprimé récemment auprès de la presse locale, Air Algérie "génère peu de bénéfices". Une manière élégante de ne pas dire qu’elle perd beaucoup d’argent.
Aussi, la compagnie nationale envisage-t-elle de créer une filiale low cost. "Cela nous fera des entrées d'argent supplémentaires. Nous serons plus compétitifs", a précisé Mohamed Abdou Bouderbala, indiquant que la nouvelle entité opérera des vols charters, des vols privés et assurera des services de taxi aérien et d’évacuation sanitaire.
Une compagnie low cost sans ciel ouvert
Ce n’est pas exactement le concept de compagnie low cost au sens où on l’entend habituellement. Air Algérie Services, la nouvelle entité attendue fin 2016, n’entrera pas, bien sûr, en concurrence frontale avec la maison mère, ni avec les compagnies concurrentes qui desservent l’Algérie. A cela, une raison simple : faute de ciel ouvert en Algérie avec l’Europe ou même avec le Maghreb, une low cost classique ne peut s’épanouir.
Le plan de restructuration demandé par l’Etat prévoit aussi la création d’autres filiales. Il s’agit notamment d’Air Algérie Cargo, pour le fret, lancée fin 2015, et d’Air Algérie Handling, pour le traitement des bagages à l’aéroport, qui sera opérationnelle début 2017. Une filiale spécialisée dans la maintenance des avions sera, par ailleurs, créée en juillet 2016.
Si ce plan de modernisation de la compagnie nationale réussit, le ministre algérien des Transports, Boudjema Talai, promet ensuite l’ouverture du ciel algérien.
Thierry Vigoureux