
Attention si vos clients comptent voler sur Ryanair le 28 septembre. Un mouvement de grève européen entend paralyser la low-cost.
Le torchon brûle toujours entre Ryanair et ses salariés. Après une succession de grèves régulières depuis septembre 2017, le mouvement se poursuit et va même s'amplifier. Un nouveau débrayage de 24 heures est mené aujourd'hui en Allemagne par le syndicat de pilotes Cockpit et le syndicat du personnel navigant commercial Verdi.
Un mouvement bien suivi puisque Ryanair a été contrainte d'annuler plus de 150 vols sur les 400 vols prévus au départ et à destination de l'Allemagne. En minimisant la portée de la grève, Ryanair précise dans un tweet que "tous les passagers ont été remboursés ou ont bénéficié d'un report sur un autre vol". De son côté, les syndicats sont vent debout : "Ryanair ne peut être low-cost sur le dos des salariés", tempête le syndicat allemand Verdi, qui plaide pour de "meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail".
Cette nouvelle opération allemande n'est en tout cas qu'une répétition générale en vue d'un mouvement annoncé à l'échelle européenne le 28 septembre prochain. Les syndicats belges, espagnols, italiens, néerlandais et portugais doivent se réunir demain à Bruxelles pour entériner officiellement le déclenchement d'une grève qu'ils présentent dans un communiqué commun comme "la plus grande grève de l'histoire de la compagnie".
Des syndicats reconnus... mais peu d'avancées sociales
La direction de Ryanair a pourtant bien tenté de désamorcer le conflit ces dernières semaines. A la fin du mois d'août, la low-cost a accepté de signer de nouveaux accords de reconnaissance avec 4 syndicats à travers l'Europe. "Plus de 65% du personnel navigant de Ryanair est aujourd'hui couvert par des accords syndicaux", se félicitait alors la direction, qui annonçait d'autres signatures.
Mais cette reconnaissance ne suffit pas pour les syndicats qui veulent des avancées concrètes, à commencer par une augmentation des salaires. "Les deux premiers cycles de négociations sur les salaires et les conditions de travail n'ont pas apporté les améliorations souhaitées", affirme aujourd'hui Verdi. Outre la revalorisation des salaires, les syndicats exigent la mise en place d'un salaire minimum et un recours aux contrats locaux, en lieu et place des contrats irlandais.
Or, selon Verdi, la direction n'a pour l'heure proposé qu'une augmentation de 41 euros par mois. "Hors de question", martèle le syndicat, qui parle de "conditions de travail catastrophiques". Si aucune discussion n'aboutit d'ici là, le 28 septembre s'annonce comme une journée noire pour Ryanair.