
Le groupe hôtelier confirme son intérêt pour racheter les parts de l'Etat dans le capital d'Air France-KLM.
AccorHotels est prêt à convoler avec Air France-KLM. L'information a été révélée dimanche par le quotidien Les Echos qui affirme que le groupe hôtelier serait intéressé par le rachat des 14,3% que l'Etat détient dans le capital d'Air France-KLM.
Dans un communiqué publié dans la soirée de dimanche, AccorHotels confirme son intérêt pour Air France en rappelant toutefois que cela n'est pas nouveau. "AccorHotels a conduit à plusieurs reprises, au cours des dernières années, des discussions avec Air France-KLM en vue de développer notamment des projets digitaux communs et une plateforme commune de fidélisation et de services qui permettraient aux clients des deux groupes de bénéficier d'une offre enrichie de services autour de la mobilité à travers le monde", détaille le groupe hôtelier dans son communiqué.
C'est dans ce cadre que l'éventualité d'une prise de participation minoritaire au capital d'Air France-KLM a été évoquée, "afin de conforter ce projet industriel de croissance", précise AccorHotels.
Une "alliance stratégique internationale" depuis 1999
Et le groupe hôtelier se montre prudent. Il "confirme avoir repris ces réflexions qui sont à ce stade préliminaires quant à la faisabilité du projet et ses conditions de réalisation et qui feront l'objet, le moment venu, de discussions avec Air France-KLM", avance le groupe, qui insiste : "Il n'existe aucune certitude sur le fait que ces initiatives donneront lieu à un quelconque accord ou une quelconque mise en œuvre."
Si elle se fait, cette prise de participation d'AccorHotels pourrait en tout cas permettre de donner un nouveau souffle aux deux entreprises. En 1999, AccorHotels et Air France-KLM avaient signé une "alliance stratégique internationale", un accord de partenariat commercial qui permettait alors aux deux groupes de multiplier les passerelles.
Mais il reste encore beaucoup à faire et l'entrée d'AccorHotels au capital Air France-KLM permettrait de passer à la vitesse supérieure, notamment en matière d'échange de données et d'enrichissement des offres de chacun. Le timing sera-t-il le bon cette fois, alors que le PDG d'Air France-KLM vient de démissionner et qu'une gouvernance transitoire a été mise en place le 15 mai dernier ? Le scénario reste à écrire...