Plus de 600 vols sont annulés pour les 25 et 26 juillet prochains à travers l’Europe, pour cause de grève du personnel.
Ryanair est-elle entrain de vivre un remake de la grève Air France ? La compagnie irlandaise à bas coûts va vivre deux journées de grève de son personnel belge, espagnol et portugais, les 25 et 26 juillet prochains. En conséquence, 600 vols à travers l’Europe, dont 400 en Espagne, sont d’ores et déjà annulés. 100 000 passagers seront touchés par ce mouvement social, selon les chiffres de la compagnie.
Les clients concernés pourront "recevoir le remboursement complet de leurs billets" ou monter à bord d’un vol alternatif dans les 7 jours avant ou après les 25 et 26 juillet. Le gouvernement espagnol a annoncé aujourd’hui qu’il imposerait un service minimum à Ryanair pour faire face aux 400 vols annulés. Il exige que Ryanair garantisse en Espagne "100% des vols" avec les Baléares et les Canaries, "59% des vols internationaux et des vols vers des villes espagnoles sans alternatives de transports inférieures à 3 heures" et 35% du reste des liaisons.
"Aucun autre but que de gâcher les vacances"
Cette situation fait suite à l’appel à la grève de cinq syndicats des personnels de cabine de Ryanair, début juillet, en Belgique, en Espagne, en Italie et au Portugal. Les organisations syndicales demandent l’application de la législation du travail propre à chaque pays dans lequel la compagnie emploie du personnel. Et les mêmes conditions de travail que celles des salariés directement sous contrat avec la compagnie. Dans un communiqué, le directeur marketing de Ryanair, Kenny Jacobs, assure pourtant que "ces grèves n’ont aucune justification et aucun autre but que de gâcher les vacances familiales et bénéficier à d’autres compagnies".
La compagnie pourrait connaître d’autres épisodes de grève puisqu’elle reconnaît, au compte-gouttes et pour la première fois de son existence, des syndicats de personnel de cabine, depuis début juin. En Italie, deux organisations syndicales ont été reconnues à ce jour. Et en Allemagne, un seul. Les organisateurs de la grève des 25 et 26 juillets n’en font toutefois pas partie.