
Lourdement affecté par la crise du coronavirus, le transport aérien mettra des années à se relever selon les prévisions de l’Association internationale du transport aérien (Iata).
La reprise sera lente, très lente. C’est le message qu’a fait passer l’Association internationale du transport aérien (Iata) le 13 mai. Selon elle, le transport aérien ne devrait pas retrouver son niveau de trafic avant 2023 avec, d’abord, un redémarrage sur les liaisons intérieures cet été, suivi d’une reprise très progressive du trafic international.
En 2021, le trafic en kilomètres-passagers payants devrait être inférieur de 24% par rapport au niveau de 2019, sur la base d'une reprise qui débuterait au troisième trimestre 2020 par la relance de vols intérieurs. Mais le redécollage de l’industrie aérienne dépendra ensuite de la vitesse à laquelle les frontières vont rouvrir, du rythme de la croissance mondiale et de l’impact sur le segment du voyage long-courrier. Car ce dernier « sera bien plus sévère et durera plus longtemps », estime Iata.
Iata vent debout contre les quarantaines à l'arrivée
Un constat renforcé par les résultats d'un sondage réalisé par Iata. 58% des passagers interrogés limiteraient dans un premier temps leurs déplacements à quelques jours dans leur pays, ce que nombre d’États y compris la France encouragent à l’heure actuelle. A noter qu’en cas de restrictions de circulation prolongées au troisième trimestre 2020, la baisse du trafic en 2021 serait de l’ordre de 34%.
Le directeur général de l’Iata, Alexandre de Juniac, plaide donc en faveur de « mesures de sécurité sanitaire communes » et une combinaison de ces mesures (port du masque, contrôle de la température des passagers…) pour que les passagers retrouvent le chemin des aéroports. En revanche, l’organisation s’oppose à des mesures de quarantaine des passagers à l’arrivée car « 69% des voyageurs refuseraient de voyager en cas de quarantaine de 14 jours », toujours selon le sondage réalisé par Iata.