Touchée de plein fouet par la crise liée au coronavirus, la compagnie Air France prend dès à présent des mesures pour réaliser des économies. Hasard malheureux du calendrier, ces annonces tombent le même jour qu’une communication interne portant sur la suppression de 1 500 postes.
Le transporteur tricolore souffre du coronavirus. Après avoir suspendu ses liaisons vers la Chine au moins jusqu’au mois d'avril, Air France voit la demande sur ses autres lignes également impactée. Résultat, la direction s’apprête à prendre de nouvelles mesures d’économies selon un courrier interne obtenu mercredi soir par l’AFP.
L’impact « augmente fortement depuis la semaine dernière, avec des annulations non seulement vers la Chine et l’Asie, mais aussi vers l’ensemble des destinations de notre réseau », écrit notamment le directeur financier d’Air France Steven Zaat. « Plusieurs de nos clients Entreprises et Grands comptes prennent des mesures qui visent à limiter, voire interdire, les voyages de leurs collaborateurs. Les conséquences de ces mesures vont nécessairement infléchir notre trajectoire financière et pourraient nous mettre dans une trésorerie difficile, si nous ne réagissions pas immédiatement. »
Réduction de dépenses, gel de certaines embauches… Le directeur financier multiplie les pistes pour maintenir l’entreprise à flot. Les voyages, les réceptions et invitations, le recours à des consultants ou encore les séminaires font partie des lignes de budgets visées par cette chasse aux coûts. Mais aussi les embauches pour « tous les services qui ne sont pas directement liés à nos opérations ».
1 500 suppressions de postes d'ici à 2022
Cette série de mesures tombe au même moment que la présentation de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences au comité social économique. Et selon les informations de La Tribune, un peu plus de 1 500 postes pourraient être supprimés d’ici à fin 2022. Une réduction d’effectif qui ciblera les « fonctions support », c’est-à-dire les départements finance, gestion ou encore ressources humaines, « sans départs contraints ni plan de départs de volontaires ».
Les départs devraient être naturels en raison de la pyramide des âges élevée. Contactée par la rédaction de Tour Hebdo, Air France s’est refusée à tout commentaire. A ce jour, le transporteur tricolore emploie plus de 41 000 personnes dans le monde.