
Avec l’explosion d’internet, de nouveaux moyens d’utilisation sont apparus dans le secteur du tourisme. Parmi eux, la cartographie s’impose comme un incontournable chez les voyageurs. Quels sont donc les secrets de cet outil devenu indispensable.
Cofondée en 2019 par Stéphane Branquart, Teritorio est l’exemple typique de la cartographie en France. Basée dans le Sud de la France, cette entreprise travaille avec les offices de tourisme et les collectivités territoriales d’Aquitaine et d’Occitanie. Avec son équipe d’une petite dizaine de personnes (consultants, associés) , Teritorio accompagne au final plus d’une vingtaine de territoire en France à aborder l’écosystème d’OpenStreetMap
Principe de l’application
Comme l’explique Stéphane Branquart : « Teritorio fait en sorte que la communauté touristique enseignante dispose d’un outil cartographique performant. En d’autres termes, Teritorio est un vrai moteur de recherche ». En effet, ce système permet de visualiser de nombreux types de points d’intérêts dans une zone précise. Si les cartes lambda proposent des points plutôt commerciaux, l’application propose bien plus.
« Teritorio vient en complément des système d’information touristiques classiques. Nous pouvons aussi bien présenter des hôtels que le petit patrimoine culturel ou naturel ainsi que les équipements» affirme le cofondateur de la plateforme. « Quand il s’agit d’avoir une information complète et ultra-précise, c’est à ce moment là que l’application prend tout son sens » complète-t-il.
En Occitanie et en Aquitaine, la start-up récupèrent une partie des données déjà qualifiées en se sourçant auprès des systèmes d’information touristique (SIRTAQUI, APIDAE...) Le reste des données que propose Teritorio provient d’OpenSreetMap.
Crédit photo : Open Street Map
Le rôle d’Open Street Map
OpenStreetMap (OSM) est la plus grande base de données mondiale en termes de points d’intérêt : une sorte d’alternative à Google. Créé en 2004, ce géant du secteur est considéré comme le « wikipédia de la carte » car il est organisé sous la forme d’un patrimoine commun (ouvert à la modification par n’importe qui) et sous licence libre . Il regroupe à ce jour environ 2 millions de contributeurs et a collecté plus de 9 milliards de données dans le monde entier.
Si OSM a un tel rôle dans le tourisme mondial, c’est parce que de nombreuses entreprises nationalement connues l’utilisent. Que ce soit Mappy, Géovélo, la SNCF ou même Facebook… Dès qu’un site possède une carte, OSM joue un rôle dans sa constitution. L’un des rôles de Teritorio est d’ailleurs de renseigner les offices de tourisme sur le potentiel d’OSM.
Stéphane Branquart explique : « La solution de Teritorio valorise la donnée OSM afin de créer les cartes des offices de tourisme. Néanmoins nous formons les collaborateurs des offices de tourisme et les agents des collectivités territoriales à améliorer la donnée d’OSM. C’est une situation gagnant-gagnant ».
Crédit photo : Teritorio
Au final, en moyenne, 50% des données récupérées par Teritotio proviennent de la base de données d’OSM tandis que l’autre moitié est directement récupérée via les systèmes d’information touristique. Bien que Teritorio renseigne ses points d’intérêt sur OSM, son échelle est pour l’instant limitée à l’Aquitaine et l’Occitanie. Pour pallier ce problème Stéphane Branquart et son équipe s’attellent déjà à des projets dans le Jura et la Manche
Les caractéristiques de la solution
Teritorio est donc une application de B2B (Business to business). Elle ne s’adresse directement qu’aux professionnels du tourisme (principalement les agences de tourisme et les collectivités). Pour se procurer les cartes de la start-up, deux moyens sont possibles :
- application payante proposée sur demande
- fonds carte par abonnement
Récemment, l’entreprise a finalisé un projet avec l’agence d’attractivité des Landes. La carte est déjà disponible sur le site de l’agence et ce projet a permis la formation de plus d’une centaine de personnes. La solution mise en place comporte au final plus de 15 000 points d’intérêts et recense des aussi bien des zones commerciales que non commerciales. Une satisfaction pour Stéphane Branquart.