
Uber et Alphabet s'engagent dans une course à l’innovation entre, d’un côté, le développement de la voiture sans chauffeur et, de l’autre, la création d’une voiture volante.
Les deux annonces ont eu lieu coup sur coup, à San Francisco. Alphabet, la maison-mère de Google, a annoncé mardi le début des tests de ses véhicules sans chauffeur avec de vrais passagers. Waymo, la filiale dédiée à ce programme, a lancé des tests secrètement à Phoenix en Arizona mais souhaite désormais les étendre au plus grand nombre.
"Durant la durée de cet essai, nous accepterons des centaines de personnes avec des profils et des besoins de transports variés, qui souhaitent faire des trajets et donner leurs impressions sur les voitures sans chauffeur de Waymo", explique John Krafcik, le directeur général. Les trajets sont gratuits. En attendant l’autonomie complète de ses véhicules, Waymo assure la présence d’un ingénieur, à la place du conducteur, sur chaque essai.
Alphabet n’est pas le seul à s’être lancé dans la course puisque Uber a commencé l’an dernier à embarquer des clients à bord de véhicules autonomes. Néanmoins, les tests ont été suspendus en début d'année après l’implication de l'un de ses véhicules dans un accident. Waymo a aussi porté plainte en février dernier contre Uber et sa filiale de camions autonomes Otto. La cause ? Le vol d’une des technologies de Google, les capteurs lasers dont sont équipés ces véhicules sans chauffeur.
Première démonstration de "voiture volante" en 2020
Alors, pour rester dans la course, Uber a révélé hier une série de partenariats afin de créer un véhicule à mi-chemin entre... la voiture et le mini-hélicoptère. Rien que ça ! Les premières démonstrations pourraient avoir lieu d’ici à 2020. Parmi les partenaires annoncés : Dubaï (Emirats arabes unis), Dallas-Fort Worth (Texas) mais aussi Embraer et Bell Helicopter.
A Dubaï, l'autorité des routes et des transports (RTA) affiche l'objectif d'une démonstration avec de vrais passagers lors de la prochaine exposition universelle qui y sera organisée à partir d'octobre 2020. A Dallas-Fort Worth, l'objectif est également d'avoir une première démonstration en 2020, suivie d'un programme pilote à échelle réelle d'ici 2023. De quoi faire monter les enchères entre les deux géants américains.
M.G. (avec AFP)