La Coupe du Monde en juillet, puis les pluies du mois d’août ont plombé l’été 2014.
Les hébergements marchands, sur l‘ensemble de la saison estivale de juin à août, ont été remplis à un peu plus de la moitié de leur capacité avec un taux moyen d'occupation en deçà des niveaux observés sur les saisons d’été précédentes : 55% en 2014, contre 58% en 2013 et 61 % en 2012.
Ce sont les principaux enseignements de l’enquête effectuée du 18 au 21 août par l’Ipsos auprès de 470 professionnels du tourisme de Rhône-Alpes. Elle confirme les craintes que les professionnels du tourisme avaient exprimées en juin dernier.
On se rappelle que seuls 21% d’entre eux se déclaraient satisfaits des réservations de la clientèle étrangère, contre 29% à la même période de 2013 et 38%, pour celle de 2012. Même si cette clientèle ne pèse qu’un peu plus de 20% des nuitées en été contre 80% en hiver. Mais c’est celle qui dépense le plus.
Le mauvais temps n'a pas permis d'inverser la tendance
Plus d’un professionnel sur deux (53%) interrogé par l’Ifop juge la fréquentation globale en recul par rapport à la même période de 2013. "La Coupe du monde de football qui s’est achevée le 13 juillet avait retardé les réservations. Le mauvais temps n’a pas inversé la tendance, ou si peu, en août" résume Gérard Octroy, responsable de l’Observatoire du Tourisme de Rhône-Alpes.
Le tassement se retrouve aussi bien dans la fréquentation étrangère, sans toutefois modifier la hiérarchie : Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique…, que dans la clientèle française : Ile-de-France, Rhône-Alpes…. "Au niveau de la fréquentation domestique, nous constatons que la conjoncture économique commence à impacter le secteur touristique, notamment en ce qui concerne les dépenses de restauration ou de loisirs", ajoute Gérard Octroy.
La météo aurait pu diriger la clientèle vers les villes. Cela s'est à peine vérifié. Le département du Rhône enregistre par exemple 58% de professionnels du tourisme satisfaits. Si ce score est un peu plus élevé que la moyenne régionale, il est lui aussi à la baisse significative par rapport à l’été dernier (63%).
Jean-François Bélanger