Cette marée géante est attendue samedi. Au Mont-Saint-Michel, à Pontorson, Avranches ou Roscoff, on est sur le pont.
La Marée du siècle est un phénomène climatique qui se reproduit tous les dix-huit ans environ : prévue pour ce week-end, elle s’annonce spectaculaire. Les offices de tourisme de Normandie et de Bretagne s’attendent à des records d’affluence. Ils considèrent la Marée du siècle comme du pain bénit pour le secteur touristique.
A l’office du tourisme de Pontorson, c’est l’ébullition en attendant "une marée humaine encore plus importante que celle du Tour de France", selon la directrice, Noémie Monpays. "Je ne sais pas comment les gens vont faire. Beaucoup comptent arriver pour la pleine mer le samedi matin au lever du soleil et voir le mascaret le soir, et d’autres comptent arriver le dimanche matin en espérant qu’il y aura moins de monde." Le téléphone ne cesse de sonner à propos du phénomène, rapporte l'AFP.
Du côté d’Avranches, il est impossible de trouver une chambre à moins de 30 minutes de rocher. Pour la directrice de l’office du tourisme, Flora Bellétoile, le 21 mars s’annonce comparable à un 15 août, "on a dix fois plus de demandes que pour les grandes marées habituelles". Du côté du Mont-Saint-Michel, "il n’y a plus aucune disponibilité depuis octobre", affirme Patrick Gaulois, propriétaire de plusieurs hôtels et restaurants du Mont.
La Bretagne se prépare à un week-end très chargé car le coefficient de marée prévu est de 119. "Ce phénomène naturel est une opportunité incroyable pour le tourisme en Bretagne à cette période de l’année", assure Michael Dodds, directeur du comité régional du tourisme. A Roscoff, dans le Finistère, on a prévu le coup, avec des traversées à pied qui sont organisées jusqu’à l’île de Batz.
La Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord met en garde les curieux contre les dangers éventuels liés aux grandes marées car "seules quelques minutes peuvent suffire pour être isolé par la marée montante".
Marie-Bertille Cardera