Les activités du groupe tant en montagne que dans les parcs de loisirs sont bien orientées malgré la crise.
La Compagnie des Alpes espère réaliser une bonne saison d’hiver dans les 17 stations de ski dont elle assure l’exploitation des domaines skiables. L’impact des fortes chutes de neige sur la clientèle, la mise sur le marché de 4 400 lits et la réouverture du mégatéléphérique Vanoise Express entre Les Arcs et La Plagne devraient contribuer à soutenir l’activité cet hiver après une saison 2007-2008 déjà exceptionnelle.
Concernant les parcs de loisirs, le groupe, quatrième opérateur européen, mise sur la relance du Parc Astérix (avec 1,8 million de visiteurs sur l’exercice, +11%) et l’ouverture le 1er mars d’un delphinarium à Planète Sauvage. Le Bioscope, dont la fréquentation est jugée "faible" avec 115 000 entrées cette année, va bénéficier d’un programme de développement lui permettant d’atteindre à terme les 300 000 visiteurs. Couplé avec l’Ecomusée d’Alsace, le parc va voir s’ériger un écovillage réalisé en partenariat avec Pierre & Vacances. "L’objectif est de faire du Bioscope une minidestination touristique en Alsace", assure Serge Naim, directeur des parcs de loisirs.
Confrontée à un endettement important, la Compagnie des Alpes veut retrouver en 2009 une marge de manœuvre financière en cédant des actifs périphériques. "Ceux-ci ont été repérés", assure Dominique Marcel, président du directoire du groupe, qui s’est déjà séparé en 2008 de Panorama Park en Allemagne. A l’inverse, il entend profiter des opportunités apportées par la crise. "Nous serons très sélectifs mais les projets que nous retiendrons devront générer des synergies avec nos autres sites et créer de la valeur pour le groupe."
Le groupe devra pour cela trouver des partenaires financiers, n'ayant plus les moyens de réaliser seul d’importantes acquisitions. Cette politique pourrait entraîner une modification du tour de table, la Caisse des Dépôts, le premier actionnaire, détenant 39,3% du capital de la Compagnie des Alpes.
Stéphane Jaladis